Thomas Guénolé porte plainte contre La France insoumise après son exclusion

par Kangai News

Exclu de la liste pour les élections européennes de La France insoumise, le politologue Thomas Guénolé a annoncé porter plainte ce jeudi 6 juin contre son ancien parti. Il avait été mis en cause par une procédure interne pour harcèlement sexuel. L'intéressé parle d'une dénonciation « infondée » et « instrumentalisée ». L'ancien cadre de La France insoumise Thomas Guénolé a annoncé porter plainte jeudi auprès du parquet de Paris contre le mouvement, qui l'a exclu en avril de sa liste pour les élections européennes en le mettant en cause pour harcèlement sexuel. Son exclusion, envisagée dans le cadre d'une procédure interne initiée par la « cellule de veille et de vigilance » à l'appui du témoignage d'une ancienne étudiante, avait été précipitée par un communiqué du politologue, au vitriol, sur « les méthodes staliniennes » dont il se disait victime. « En mon nom, Me Jérémy Afane-Jacquart a porté plainte ce jeudi 6 juin 2019 contre La France insoumise », a déclaré Thomas Guénolé dans un communiqué. « LFI est poursuivie pour avoir organisé contre moi une procédure accusatoire violant les droits de l'Homme, avec pour but manifeste de salir ma réputation », a-t-il ajouté. « Ce sera le procès de l'appareil central de LFI qui, derrière les grands discours, dans ses propres pratiques, n'hésite pas à piétiner les droits humains fondamentaux pour broyer et déshonorer un homme », a affirmé de son côté Me Afane-Jacquart, cité dans le communiqué. « L'appareil central LFI a instrumentalisé cette dénonciation infondée pour essayer de me briser », a jugé Thomas Guénolé, qui a détaillé : « Il a organisé contre moi son propre tribunal, à mon insu puis contre mon gré. Il a refusé de me communiquer précisément ce dont il m'accusait. Il a refusé mon droit à un avocat, y compris quand il m'a fait subir un interrogatoire ». Selon l'ancien coresponsable de l'École de formation insoumise, « l'instance de LFI qui m'a affirmé coupable (la cellule de veille qui a rendu un avis, ndlr) ne (l)'a même pas interrogé ». Il avait précisé à l'AFP en avril que les faits visés, même s'ils venaient à être prouvés, ne pouvaient pas être caractérisés de harcèlement sexuel. Ils auraient eu lieu avant que Thomas Guénolé, ancien chroniqueur sur RMC et ex-enseignant à Sciences Po Paris, ne rejoigne les Insoumis. La victime présumée, une étudiante du politologue, s'est aperçue de sa présence sur la liste pour les européennes et a envoyé un mail à LFI, et la « cellule de veille et de vigilance » dirigée par Danielle Simonnet s'est saisie de l'affaire. La plainte de Thomas Guénolé survient le même jour que la révélation par Le Monde d'une note interne de cadres insoumis dénonçant « le manque d'instance de décision collective ayant une base démocratique » dans le mouvement.

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