BANGKOK - 20 mai 2014 - Après sept mois de crise politique et de manifestations, l'armée thaïlandaise a imposé mardi la loi martiale. L'armée assure que "déclarer la loi martiale, ce n'est pas un coup d'Etat". L'objectif est seulement de restaurer la paix et l'ordre public. Depuis des mois, les manifestations d'anti- et de pro-gouvernement ont fait au moins 28 morts. Dans le centre de Bangkok, des soldats ont été déployés et des hommes sont postés à des points de contrôle. Il y a quelques jours, la Première ministre thaïlandaise, Yingluck Shinawatra, a été destituée ; elle était accusée d'entretenir un système corrompu et de n'être que la marionnette de son frère, Thaksin Shinawatra, destitué en 2006 après un coup d'Etat. Les Chemises rouges, puissant mouvement rassemblant les partisans du gouvernement, ont salué l'instauration de cette loi martiale tout en restant vigilants. Ils refusent catégoriquement la chute du reste du cabinet.
L'opposition, qui campe devant le siège du gouvernement, s'est elle aussi réjouie de la décision de l'armée. Les manifestants anti-gouvernement espèrent eux la nomination rapide d'un Premier ministre "neutre", ce qu'ils réclament depuis des mois.
L'armée a également décrété la censure des médias dans l'intérêt de la "sécurité nationale" et privé d'antenne dix chaînes de télévision.
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