Thaïlande : crainte de purge après le coup d'Etat
par euronews-fr
Deux jours après avoir pris le pouvoir à Bangkok, les militaires ont tenu leur première conférence de presse ce samedi matin. La junte a notamment expliqué que les responsables politiques arrêtés la veille pourraient être détenus jusqu‘à une semaine en fonction de leur implication dans la crise. Leur libération dépendra de leur coopération a expliqué ce porte-parole. “Si nous constatons qu’il n’y a pas de lien significatif avec le conflit et que nous pouvons trouver un terrain d’entente avec les personnes détenues pour résoudre la situation, alors il est certain que nous les libérerons”, dit-il.Parmi ces prisonniers, l’ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra, plusieurs membres de son gouvernement ainsi que des responsables de son parti, le Puea Thai. Chassée du pouvoir début mai, elle serait détenue dans un camp militaire. Ces arrestations font craindre à certains une purge politique. La plupart des manifestants antigouvernementaux soutiennent, eux, le coup d’Etat et éspère qu’un nouveau Premier ministre “neutre” sera nommé. Pour l’heure, aucune date d‘élection ni de calendrier de retour du pouvoir aux civils n’a été annoncé.
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