Taxe carbone: Frédéric Descrozaille (LREM) reconnaît «des débats» mais dément toute «fissure» au sein de la majorité
par Lopinionfr
Alors que certains députés de la majorité se disent favorables à un moratoire sur la hausse de la taxe carbone, Frédéric Descrozaille explique d’emblée que ce n’est pas son cas. «Je n’en fais pas partie. Je suis pour le maintien du cap que nous avons fixé». Le député reconnaît des débats mais des débats qui n’ont rien d’anormaux : «Nous sommes un groupe très composite, uni par le programme présidentiel. Il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous discutons, il y a ces débats et je trouve ça sain». Peut-on parler de fissure au sein de la majorité ? «Non je ne pense pas, estime Frédéric Descrozaille, il y a le respect de l’unité du groupe et de la conduite du programme». Concernant la grogne populaire de ces dernières semaines, il affirme: «Il faut écouter et revenir sur des choses qui ne marchent pas ou qui marchent moins bien, qui ne vont pas assez vite». Dans ces conditions, comment tenir le cap et calmer la colère des Gilets jaunes ? «La méthode qui a été proposée par le président de la République me va bien, répond-il. C’est-à-dire de territorialiser les rencontres et donner plus de réalité locale». Pourtant, le gouvernement ne semble pas trouver d’angle pour entamer franchement les discussions avec les Gilets jaunes. «Cette territorialisation n’a pas encore eu lieu, rétorque Frédérique Descrozaille. Le mouvement des Gilets s’est structuré en un temps record, ses représentants vont peut-être être contestés par les Gilets jaunes eux-mêmes… c’est très difficile de donner de la réalité à tout cela. La solution, c’est de faire émerger des représentants territoriaux», répète-t-il. Et alors que la France est plus que jamais championne d’Europe des taxes et des impôts, de nouvelles taxes sont encore votées. Comment enrayer cette mauvaise dynamique ? «On s’est engagés l’année dernière sur un programme qui prévoit, d’ici 2022, de réduction de plusieurs points de PIB du déficit des dépenses publiques, et ça a commencé, dit-il. Mais on n’a toujours pas soldés la crise de 2008 ! (…) Mais la dépense d’Etat, elle, est sainement maîtrisée», affirme-t-il.
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