Tariq Ramadan reconnaît des relations sexuelles « consenties » et contre-attaque.

par Kangai News

Tariq Ramadan reconnaît des relations sexuelles « consenties » et contre-attaque. Entendu par les juges, à sa demande, l'islamologue suisse a modifié sa version, reconnaissant avoir eu des rapports « consentis » avec deux femmes qui l'accusent de viol. Son avocat, qui s'appuie des échanges de SMS, ne compte pas en rester là. Tariq Ramadan, 56 ans, était de retour dans le bureau des juges d'instruction parisiens, ce lundi 22 octobre. Incarcéré depuis sa mise en examen le 2 février pour viol sur deux femmes, l'islamologue suisse avait demandé ce rendez-vous pour donner sa nouvelle version des faits, à la suite de la révélation de centaines de SMS échangés avec ses accusatrices. L'intellectuel musulman, qui niait jusqu'ici tout rapport physique, a reconnu devant les juges d'instruction avoir eu avec ses deux accusatrices des relations sexuelles « consenties », indique son avocat Me Emmanuel Marsigny. Son avocat va déposer plainte contre les accusatrices Pour la défense de Tariq Ramadan, les messages échangés avec ces deux femmes « démontrent que les parties civiles ont menti et que les relations sexuelles ont été parfaitement souhaitées, consenties et même par la suite de nouveau recherchées ». Me Emmanuel Marsigny, qui dit que son client est « soulagé » d'avoir présenté cette version aux juges, va déposer une nouvelle demande de remise en liberté et porter plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre les deux accusatrices. « Jeu de séduction » ou « emprise » ? Lors de sa confrontation le 18 septembre avec l'accusatrice surnommée « Christelle », Tariq Ramadan n'avait concédé qu'un « jeu de séduction » et réaffirmé n'avoir bu qu'un verre avec cette « mythomane ». Avocat de « Christelle », Me Eric Morain estime que ces échanges par SMS démontrent au contraire « l'emprise » exercée sur plusieurs femmes et en particulier sur sa cliente, une convertie de fraîche date qui croyait se marier bientôt avec cette figure populaire de l'islam francophone. Une invitation et des excuses Selon une source proche de l'enquête, deux séries de SMS ont notamment retenu l'attention des enquêteurs : la première, le 9 octobre 2009, paraît démontrer que Tariq Ramadan a bien invité ce jour-là Christelle à le rejoindre dans sa chambre, alors qu'il affirme ne l'avoir rencontrée qu'au bar de l'hôtel. Dans une deuxième série, les 10 et 11 octobre, il lui écrit pour s'excuser de sa violence et admet, selon un de ses messages, qu'elle n'a pas aimé le traitement qu'il lui a fait subir. Visé par une instruction pour viol, ouverte mi-septembre à Genève (Suisse), après la plainte d'une femme déposée en avril, Tariq Ramadan est actuellement détenu à l'hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne), en raison de sa sclérose en plaques dont le traitement a été jugé compatible avec sa détention.

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