Tariq Ramadan a versé une somme d'argent pour obtenir le silence d'une femme.
par Ça Zap - Zapping TV
Tariq Ramadan a versé une somme d'argent pour obtenir le silence d'une femme. Le prédicateur a passé une convention transactionnelle avec une femme, en février 2015. Celle-ci devait cesser de publier des mises en causes sur internet contre la somme de 27 000 euros, selon les informations de Médiapart du "Vif". Le prédicateur Tariq Ramadan a versé la somme de 27 000 euros pour obtenir le silence d'une femme, selon les informations de Mediapart et du Vif, mercredi 4 avril. En 2015, cette quadragénaire a multiplié les publications en ligne pour mettre en cause le comportement de l'islamologue envers les femmes. Ce dernier a alors introduit une action en référé, avant qu'un jugement n'aboutisse à "cette convention transactionnelle". "Cet accord prévoit que [cette femme] retire ses publications sur le Web et cesse d'en publier de nouvelles, moyennant une somme d'argent donnée par Tariq Ramadan", résume Luc Hennart, président du tribunal, cité par Mediapart. La Bruxelloise s'était engagé à ne plus mentionner Tariq Ramadan sur internet, à supprimer ses publications et à cesser d'envoyer "des messages injurieux et/ou menaçants" à l'islamologue et ses proches. Cette femme dit avoir été sa maîtresse pendant cinq ans, jusqu'en 2013, et ne porte aucune accusation de viol. Mais dans une vidéo de 2014, visionnée par Mediapart, elle évoque une relation "destructrice", entrecoupée de "ruptures" et qualifie Tariq Ramadan de "manipulateur destructeur". Elle promet à l'époque de mener un "véritable combat" contre le prédicateur et affirme que plusieurs femmes ont été "piégées". "Une relation psychologique sous emprise" Dans un manuscrit consulté par Médiapart, elle décrit également une "relation sous l'emprise" psychologique de Tariq Ramadan. "Il m'a demandé de monter dans sa chambre, il a commandé à manger, écrit-elle. Et puis, soudain, il m'a mordu le bras, jusqu'au sang (...). L'enfer du décor est stupéfiant". Contactée par Médiapart, elle refuse aujourd'hui de commenter l'accord enregistré par la justice belge. L'avocate de Tariq Ramadan, Inès Woutezrs, évoque le "respect du secret professionnel". Elle précise qu'un "accord transactionnel peut avoir beaucoup de raisons et notamment d'éviter un litige qui est très coûteux". Tariq Ramadan a été mis en examen au début du mois de février pour viols, dont l'un sur personne vulnérable, après les plaintes de deux femmes fin octobre qui ont débouché sur une information judiciaire. Il conteste ces accusations. Début mars, une troisième femme a porté plainte, affirmant avoir subi de multiples viols entre 2013 et 2014 en France, à Bruxelles et à Londres.
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