Syrie. Assaut sur Idlib : Le Drian craint une dispersion des djihadistes

par Ça Zap - Zapping TV

Le ministre français des Affaires étrangères a averti, ce mardi 11 septembre, qu'un assaut du régime syrien sur la province d'Idlib aurait des conséquences directes pour la sécurité en Europe. Jean-Yves Le Drian a exprimé ses craintes, ce mardi, face à la perspective d'un assaut du régime syrien sur la province d'Idlib, ultime fief insurgé. « Il y a un risque sécuritaire dans la mesure où dans cette zone se trouvent beaucoup de djihadistes, se réclamant plutôt d'Al-Qaïda, qui sont entre 10 000 et 15 000 et qui sont des risques pour demain pour notre sécurité », a-t-il dit sur BFMTV, évaluant à « quelques dizaines » le nombre de combattants français parmi eux. « (Ils) risquent de se trouver dispersés si l'offensive syrienne et russe se mettait en œuvre dans les conditions que l'on imagine aujourd'hui », a relevé le chef de la diplomatie française. Évoquant aussi le risque de catastrophe humanitaire dans cette zone où se concentrent trois millions de personnes, il a averti que le précédent d'Alep, autre bastion rebelle repris par le régime en décembre 2016, ne serait « rien par rapport à l'horreur que cela peut représenter ». Le Conseil de sécurité doit se réunit, ce mardi, pour discuter une nouvelle fois de la province syrienne d'Idlib, où l'ONU craint « la pire catastrophe humanitaire » du siècle, si le régime de Damas attaque l'ultime grand bastion insurgé. Mise en garde contre la Russie Jean-Yves Le Drian s'est aussi inquiété d'un risque d'attaques chimiques à Idlib et a réitéré la « ligne rouge » française et la menace de nouvelles frappes contre le régime si un recours à des armes chimiques létales était avéré. « Il apparaît qu'il y a une espèce de préparation psychologique par certains intervenants russes d'une utilisation de l'arme chimique, qu'ils mettraient sur le compte de groupes terroristes », a-t-il lancé.De son côté, la Russie a réaffirmé mardi que les rebelles syriens préparaient la mise en scène d'une fausse attaque chimique qui serait ensuite attribuée au régime près d'Idlib. Le ministre français a aussi mis en garde la Russie, jugeant qu'elle avait plus à perdre qu'à gagner d'une offensive. « Si la Russie prend le risque de renoncer à ses engagements de stabilisation de la zone d'Idlib, elle prend le risque aussi de se trouver totalement seule après un désastre dont il lui reviendra toutes les conséquences », a-t-il lancé.

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