Surgelés : Picard signe un partenariat stratégique en Suède
par L'invité des Echos
Le président du groupe de produits surgelés Picard, Philippe Dailliez, a répondu aux questions de l'émission « L'Invité des Echos. » Interview réalisée par Olivier Harmant. EXCLUSIF - Picard accélère son internationalisation, avec un accord d'une forme « nouvelle » pour la société. Reçu dans l'émission « L'Invité des Echos », le président du groupe de distribution de produits surgelés - qui réalise 1,38 milliard d'euros de chiffre d'affaires - révèle la signature d'un partenariat stratégique avec une grande chaîne de distribution suédoise. « Nous sommes (déjà) présents en Suède avec 15 magasins aujourd'hui. Et nous venons de signer un accord avec le distributeur ICA, qui est le premier distributeur de Suède (avec) plus de la moitié de distribution suédoise », déclare Phillipe Dalliez. « Nous avons convenu avec ICA de prendre en charge une partie de son rayon surgelé dans ses hypers et surpermarchés. C'est à peu près de l'ordre de 380 magasins potentiels », détaille-t-il. « Et Picard sera également présent sous la marque Picard, avec des corners Picard, à la marque Picard, à l'intérieur de ces surfaces commerciales. C'est un accord nouveau pour nous, innovant, en complément des magasins que nous avons en Suède. » Présent dans la distribution alimentaire, mais également de produits de santé, le groupe ICA revendique plus de 2.100 points de ventes (magasins ou pharmacie) et des ventes totales de 103,7 milliards de couronnes suédoises (environ 10,5 milliards d'euros, NDLR) en 2016. Lors de l'émission, Philippe Dailliez revient également sur la crise des laits infantiles contaminés chez Lactalis. En 2013, Picard avait été touché par le scandale - très différent - de la viande de cheval. Ces crises risquent-elles d'aboutir à une crise de confiance entre les industriels et les consommateurs ? « Il faut absolument tout faire pour éviter ce type de crise. Et la confiance entre les consommateurs, les distributeurs et les industriels est majeure », réagit Philippe Dailliez. « Picard, en 2013, avait levé la main parce qu'il avait deux palettes de viande de cheval dans ses produits. (Picard) avait fait le choix de la transparence, il avait levé la main. Depuis, les mesures ont été prises pour, que de ce type de crise, nous apprenions et sécurisions encore plus tout ce qu'il peut se passer dans la sécurité alimentaire. » Par ailleurs, questionné sur l'importance du bio chez Picard, Philippe Dailliez indique : « Nous avons une croissance à deux chiffres sur le bio. Nous sommes actuellement à 106 références bio. Le cœur ce sont bien sûr les légumes : 20% de notre chiffre d'affaires sur la famille des légumes est fait avec des références bio. (...) En 2018, nous allons aller bien plus loin encore - c'est une des priorités de l'entreprise - d'amplifier encore la proposition de bio pour les consommateurs. »
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