Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?
par humanite-fr
La CGT spectacle s'est mobilisé devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .En plein cœur de l'été, l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information."Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui se ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur."Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" souligne Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel
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