Suppression de l'« exit tax ». Bruno Le Maire nie toute politique « socialement injuste ».
par Ça Zap - Zapping TV
Suppression de l'« exit tax ». Bruno Le Maire nie toute politique « socialement injuste ». L'annonce par Emmanuel Macron de la suppression de l'« exit tax » a fait polémique mercredi 2 mai. Son ministre de l'Économie Bruno Le Maire a défendu la mesure le lendemain, arguant d'une politique qui viserait à créer de l'emploi. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'est défendu jeudi 3 mai de mener une politique « socialement injuste », assurant que la suppression de l'« exit tax », annoncée par Emmanuel Macron, visait à « créer de l'emploi pour tous les Français ». « Cette "exit tax" » (littéralement taxe de sortie), mise en place par Nicolas Sarkozy en 2011 afin de freiner l'exil fiscal des chefs d'entreprise, « n'a pas lieu d'être », a déclaré M. Le Maire, invité de l'émission Les 4 vérités, sur la chaîne de télévision France 2. « Cette taxe ne rapporte quasiment rien » « Cette taxe ne rapporte quasiment rien », a poursuivi le ministre, évoquant un rendement de moins de 15 millions d'euros par an, « mais elle a un effet repoussoir pour les investisseurs et pour les entrepreneurs ». Sa suppression va « inciter les investisseurs à venir. Ils savent que s'ils viennent, ils ne seront pas piégés avec une "exit tax" qui les empêcherait à un moment ou à l'autre, s'ils le souhaitent, de repartir de France », a-t-il ajouté. La fin de cet impôt, qui s'applique aux « plus-values latentes » réalisées par les contribuables décidant de transférer leur domicile à l'étranger, a été annoncée mardi par Emmanuel Macron, dans un entretien au magazine Forbes. Elle sera effective dès l'« année prochaine », a précisé M. Macron au magazine américain, en estimant que les entrepreneurs et les contribuables devaient être « libres d'investir comme ils le souhaitent ». Pas dans le programme de Macron Cette annonce, qui ne figurait pas dans le programme présidentiel de M. Macron, a suscité une salve de critiques contre la politique économique du gouvernement, accusé de faire un nouveau « cadeau fiscal » aux « très riches ». « C'est un cadeau pour l'attractivité de la France », a rétorqué M. Le Maire, ministre de Nicolas Sarkozy lorsque cette taxe avait été instaurée. « L'objectif, c'est avoir des emplois pour tous les Français », a-t-il ajouté. Selon un sondage Odoxa pour BFM Business, Challenges et Aviva Assurances publié jeudi, 72 % des Français jugent la politique économique d'Emmanuel Macron « injuste », 58 % des personnes interrogées en ayant par ailleurs une mauvaise opinion. « Ce qui est socialement injuste, c'est le chômage », a estimé de son côté M. Le Maire. « On a acheté pendant des années la bienveillance des Français à force de dépenses publiques et de redistribution. Et le résultat, c'est trois millions de chômeurs » et « c'est le déficit », a-t-il conclu.
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