Sébastien Chenu: «L’Ukraine n’a pas vocation à rejoindre l’Union européenne»
par Lopinionfr
A moins de deux semaines du premier tour, la dynamique semble être dans le camp de Marine Le Pen. Elle est la seule candidate à l’élection présidentielle qui dépasse les 20% parmi les adversaires d’Emmanuel Macron qui, lui, marque le pas dans les intentions de vote. « Cela veut dire que la victoire est possible, assure Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national et député du Nord. Lundi, un sondage donnait Marine Le Pen à 47% au second tour donc on est clairement dans la marge d’erreur. Marine Le Pen peut gagner cette élection présidentielle. »Notre invité ajoute: « Cela veut aussi dire que l’axe de campagne de Marine Le Pen, à savoir le pouvoir d’achat, décidé il y a bien longtemps, bien avant la guerre en Ukraine, est une thématique qui est le plus en résonance avec les problèmes des Français (…) Elle a compris, bien avant les autres, que les Français étaient impactés par la politique d’Emmanuel Macron. Quand vous mettez de l’essence dans votre voiture, c’est la politique d’Emmanuel Macron ! Quand il vous dit que vous allez partir à la retraite à 65 ans, ça impacte votre quotidien. Marine Le Pen propose d’autres choix politiques (…) Emmanuel Macron comprend que la campagne est en train de lui échapper, que par rapport à 2017 il n’y a plus d’enthousiasme autour de sa candidature et que les Français ne veulent plus de lui. »Début mars, Marine Le Pen a accusé le gouvernement d’alléger les contraintes sanitaires à des fins électorales. Alors, faut-il les rétablir ? « Je pense que les masques et les gestes barrières doivent toujours être en vigueur, juge Sébastien Chenu. C’est aussi une question de responsabilité personnelle. Marine Le Pen est favorable à la liberté et à la responsabilité. Lorsque vous entrez dans le métro, vous mettez un masque, pas dans la rue ou en forêt, c’est du bon sens (…) On n’a pas besoin d’infantiliser les Français pour leur expliquer ce qu’ils doivent faire ou non. »Au sujet de la guerre en Ukraine et du statut du pays, notre invité explique: « La neutralité de l’Ukraine serait un pas vers la paix, c’est la bonne voie. C’est peut-être revenir à la source des accords de Minsk négociés à l’époque par François Hollande (…) Mais l’Ukraine n’a pas vocation à rejoindre l’UkraineUkraine, l’UE n’a pas vocation à s’ouvrir indéfiniment ! »
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