Sanctions contre l'Iran: Téhéran regrette le "geste inapproprié" des Etats-Unis
par euronews-fr
Téhéran déplore la décision des Etats-Unis d‘élargir leur liste noire contre l’Iran. C’est un geste inapproprié”, a redit ce lundi le ministre iranien des affaires étrangères. Mohammad Javad Zarif l’a indiqué à notre journaliste qui accompagne à Téhéran une délégation de parlementaires européens.Washington a expliqué que cette mesure faisait partie des sanctions existantes et ne violait donc pas l’accord de Genève.“Cela met en évidence le manque de compréhension sur les moyens pour contribuer à résoudre la question du nucléaire, a réagi Mohammad Javad Zarif. Certains s’accrochent à l’idée que la pression amenera des résultats. C’est faux. La pression n’a pas empêché la construction de 80 000 centrifugeuses en Iran.Aussi, s’ils veulent continuer sur cette voie, libre à eux, mais cela ne mènera à rien. A présent, la communauté internationale, les Etats-Unis, les autres membres du groupe 5+1 et l’Iran ont décidé d’aller de l’avant pour régler ce dossier. Donc, il faut en finir avec les mesures qui, jusque-là, n’ont pas fonctionné, et adopter une nouvelle approche. Certains veulent faire dérailler le processus de négociation, mais je pense que fondamentalement, la volonté partagée par tous, c’est de poursuivre ce processus. L’Iran réagira à toute action que nous estimerons inacceptable ou contraire à une résolution. – La semaine dernière, rappelle Olaf Bruns, journaliste d’euronews, vous avez dit que si les Etats-Unis décidaient de nouvelles sanctions, l’accord serait enterré. Avez-vous changé d’avis? – Non, répond Mohammad Javad Zarif. Si le Congrès américain adopte de nouvelles sanctions, cela concerne aussi d‘éventuels décret pris par l’administration, et bien cela ira à l’encontre de l’accord de Genève, cela constituera une violation de l’accord.Je crois que les mesures qui ont été prises par les responsables du Département du Trésor sont inappropriées, mais cela ne constitue pas en tant que tel, une violation des termes de l’accord de Genève. Cela signifie qu’ils remettent en question leur intention de résoudre le problème par la négociation, ce qui constitue un revers. Mais cela ne signifie pas qu’ils voulu ainsi tuer le processus.”
Vidéo suivante dans 5 secondes
Autres vidéos
Peine maximale de 20 ans requise contre Dominique Pelicot
25 novembre 2024 - leparisien