De l’Afrique à l’Asie, en passant par l’Amérique du sud, les plus gros producteurs de Cacao sont présents au salon du chocolat. Mais cette année, ce temple de la gourmandise s’est ouvert dans un contexte de confrontation entre les producteurs d’un côté et les négociants et industriels de l’autre. Ces derniers sont accusés de garder la valeur ajoutée.
Car derrière l’aspect appétissant se cache une réelle crise économique. «Les planteurs et les paysans gagnent moins d’un dixième du prix de la tablette de chocolat vendu en rayon. Il faut que les gens arrêtent de payer une tablette de chocolat un euro, vous allez forcément vous rendre compte que ce qu’il y a à l’intérieur. Soit ce n’est pas du chocolat, soit il y a de l’exploitation», dénonce Axel Emmanuel, champion de Côte d'Ivoire en chocolat-pâtisserie.
Certains pays commencent à réagir pour réclamer plus d’équité. En juin, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont suspendu leurs ventes pour imposer un prix minimum plus rémunérateur. «Il faut un prix plus rémunérateur pour que le producteur vive mieux de son travail mais il faut aussi un prix rémunérateur pour que les paysans puissent mettre en place un système de production plus durable», propose Christophe Eberhart, cofondateur d'Ethiquable.
Mais pour les consommateurs, pas toujours facile de s’y retrouver, à l'instar de Florian, en visite au salon du chocolat : «Quand on achète, on n'est pas forcément au courant de la répartition des recettes, et c'est un peu dur pour nous de juger. Mais effectivement, on est sensible à toutes ces démarches un peu écoresponsables», confie le jeune homme.
Certains géants du secteur du chocolat se sont déjà engagés pour une meilleure rémunération des producteurs.
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