Sahel : le djihadiste Iyad Ag Ghali prêt à négocier, mais sous condition
par LePointActu
Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance djihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, s'est dit prêt à accepter de négocier avec Bamako. Cela fait suite à la récente décision du président malien Ibrahim Boubacar Keïta de rompre avec la ligne directive suivie officiellement depuis 2012. Mais le GSIM négociera à une condition : que la France et l'ONU retirent leurs forces du Mali. « Nous sommes prêts à engager des négociations avec le gouvernement malien, dont le président a annoncé son souhait de négocier (avec le GSIM) afin de discuter des moyens de mettre fin au conflit sanglant », dit le groupe dans un communiqué. Une déclaration publiée par sa plateforme al-Zallaqa et authentifiée lundi 9 mars par le Centre américain de surveillance des sites djihadistes SITE. « Nous n'avons pas d'autre condition préalable pour prendre part à ces négociations » que ce que le GSIM présente comme la demande des Maliens, « à savoir la fin de l'occupation raciste et arrogante des croisés français », poursuit le groupe djihadiste. Le GSIM décrit sa prise de position comme une réponse à la demande exprimée par les Maliens lors de récentes manifestations contre la présence française. Le gouvernement malien « devrait retirer l'invitation formelle » faite aux Français et « déclarer ouvertement la fin de la présence de Barkhane et des troupes de la Minusma sur son territoire ». Barkhane, la force antijihadiste française, est déployée au Mali et au Sahel avec 5 100 hommes. La Minusma est la mission des Nations unies. Elle avait environ 12 000 soldats au Mali fin 2019. Depuis 2012, le Mali est le théâtre d'une crise multiforme qui a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
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