« Sa lettre m'a glacée. J'aurai pu l'écrire ! » témoigne un enseignant après le suicide d'une directrice d'école

par Kangai News

« Sa lettre m'a glacée. J'aurai pu l'écrire ! » témoigne un enseignant après le suicide d'une directrice d'école. Jeudi 3 octobre, jour des obsèques d'une directrice d'école maternelle qui s'est suicidée, des directeurs et enseignants se sont rassemblés. Ils dénoncent la même souffrance au travail. « La lettre laissée par Christine Renon m'a glacé. J'aurai pu l'écrire ! » Le suicide de la directrice d'une école maternelle de Pantin, samedi 21 septembre, continue de faire réagir. « Quatre semaines sont passées depuis la rentrée ! Je suis épuisé », exprime ce directeur d'école recueilli, jeudi 4 octobre, aux côtés d'une centaine d'enseignants, devant l'inspection académique, à Brest. « Ça en dit long sur le mépris de notre institution à notre égard ! » « C'est la pire des rentrées ! On subit quotidiennement la pression des échelons hiérarchiques et des injonctions souvent contradictoires », assure ce Brestois. Déjà, l'année dernière avait été difficile avec la réforme de l'École de la confiance. « Après cette loi, je ne peux plus dire ce que je pense de l'école alors que j'y travaille ! Ça en dit long sur le mépris de notre institution à notre égard ! » Il est directeur depuis douze ans d'un groupe scolaire de neuf classes. Mais pas à temps plein. Il bénéficie seulement de deux jours de décharge. « Le lundi et le mardi, un collègue me remplace auprès des élèves. Le reste du temps, je suis dans ma classe. » « Ça prend un temps fou » Seulement, même quand il porte sa casquette d'enseignant, il doit continuer à assurer le rôle de directeur : répondre aux mails qui pleuvent chaque jour et au téléphone, recevoir des parents... « Je suis obligé de travailler entre midi et 14 h, et après les cours. Je fais des journées de onze heures ! C'est un travail invisible non pris en compte. »

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