Russie : le coronavirus, cette épine dans le pied de Vladimir Poutine
par LePointActu
Depuis le début de l'épidémie, la Russie compte officiellement 199 personnes infectées et un mort. Une femme âgée de 79 ans décédée le 18 mars à Moscou. Une proportion dérisoire au regard d'une population de 145 millions d'habitants. Et si l'on admet que les autorités ont effectué 133 000 tests comme elles le prétendent, la Russie affiche le taux de réponses positives le plus faible au monde. Dès lors, comment expliquer que le coronavirus parti de Chine ait pu enjamber une dizaine de fuseaux horaires pour échouer au cœur de l'Europe en épargnant le plus vaste État de la planète ? Il y a une raison. Elle est politique. Vladimir Poutine dispose d'un agenda printanier chargé. Le 22 avril, il entend soumettre par référendum son projet de nouvelle Constitution, un texte qui pourrait lui permettre de réoccuper le fauteuil présidentiel à l'issue de son mandat en 2024. Il coche aussi une autre date. Celle-là, quasi sacrée : le 9 mai, jour où le pays doit célébrer le 75e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie. Face à ces deux échéances, le coronavirus joue les trouble-fêtes. Résultat, le pouvoir tarde à faire état de la réalité. Et s'enfonce dans des « mensonges flagrants », accuse même un rapport des services de l'Union européenne.
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