Roumanie: la formation d'un nouveau gouvernement dans l'impasse
par euronews-fr
En Roumanie, le pays est au bord de la crise politique. Alors que les sociaux-démocrates ont remporté les législatives du 11 décembre, le président Iohannis a refusé de nommer leur candidate, Sevil Shhaideh, Premier ministre. Il leur demande de faire une autre proposition, inenvisageable selon le leader du PSD, Liviu Dragnea. “Ce n’est pas une décision facile mais nous allons mener une analyse rapide et si nous arrivons à la conclusion qu’il faut suspendre le président, je n’hésiterai pas”, a-t-il déclaré mardi. Selon des juristes roumains, le président n’a pas violé la constitution en refusant la candidature. Les arguments juridiques vont donc certainement manquer mais les raisons de ce refus ne sont elles pas encore claires. Sevil Shhaideh, diplômée en informatique, était quasi inconnue du grand public, ses seules responsabilités politiques ayant été un poste de ministre du Développement pendant cinq mois en 2015, un argument parfois invoqué par ses adversaires. Son nom avait été proposé par le chef du PSD, Liviu Dragnea, qui avait lui-même accepté de renoncer à briguer le poste de Premier ministre en raison d’une condamnation à deux ans de prison avec sursis pour fraude électorale qui le rend inéligible à toute fonction ministérielle, selon la loi. Mais ce pourrait être le profil de son mari qui pose problème. Il s’agit d’un homme d’affaires syrien naturalisé roumain et réputé proche du pouvoir de Damas. Selon une récente enquête du site d’investigation Rise Project, M. Shhaideh aurait à plusieurs reprises affiché son soutien au président syrien Bachar al-Assad ou encore au Hezbollah libanais. Avec AFP
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