Romain Goupil: «On voulait changer le monde en s'appuyant sur une grève générale...»
par RFI
« C'est là toute l'ambiguïté des manifestants. On a vu ça pendant les manifestations sur El Komri. Vous aviez Madame Rabault qui était là. Qu'est-ce qu'elle laisse entendre ? Qu'il y aurait une manipulation, que le Ministère de l'Intérieur laisserait faire ça pour disqualifier les syndicats. Mais que ne s'est-il pas passé pendant la loi El Komri, avec le 49.3 et toutes ces manifestations où Mélenchon laissait entendre la même chose, laissait entendre que Cazeneuve laissait faire les casseurs, pour que la police couvre les cortèges syndicaux. C'est absurde, il y a quelque chose d'absurde ! En fait, de ne pas dénoncer ces groupes-là, que Mélenchon ne les dénonce pas, que la CGT ne les dénonce pas. Clairement, ça laisse entendre avec "police partout, justice nulle part", ce que scandait tout le cortège, là, pour le coup. Il y a quelque chose, on laisse entendre que cette fraction cagoulée aurait quand même raison peut-être d'attaquer ou serait l'avant-garde de ces syndicats. [...] C'est ce que je dis, ça a toujours existé. La différence c'est que nous on voulait changer le monde en s'appuyant sur une grève générale qu'on voulait, qu'on désirait insurrectionnelle pour prendre le pouvoir bien entendu. Là, c'est une minorité qui pense détenir la vérité et qui va montrer l'exemple. C'est-à-dire une avant-garde de types violents qui va faire la démonstration qu'on n'est pas dans un système démocratique, que la démocratie c'est une illusion, que le système dans lequel on est c'est simplement la marchandisation du monde et qu'il faut absolument faire apparaitre les vraies fractures à travers la répression. »
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