Rohingyas. La Cour internationale de justice somme la Birmanie de prévenir un génocide
par Kangai News
La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné ce jeudi 23 janvier 2020 à la Birmanie de prendre « toutes les mesures » en son pouvoir pour prévenir un éventuel génocide à l'encontre de la minorité musulmane des Rohingyas. La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné jeudi à la Birmanie de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir un éventuel génocide à l'encontre de la minorité musulmane des Rohingyas. La Cour basée à La Haye (Pays-Bas) a accordé une série de mesures d'urgence requises par la Gambie, qui accuse la Birmanie d'avoir violé la Convention des Nations unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide, ce que rejette la cheffe de facto du gouvernement birman, Aung San Suu Kyi. Plusieurs milliers de morts Depuis août 2017, environ 740 000 Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir les exactions de militaires birmans et de milices bouddhistes, qualifiées de génocide par des enquêteurs de l'ONU. Le nombre exact de Rohingyas tués au cours des violences n'est pas connu, mais des ONG estiment que ce nombre s'élève à plusieurs milliers. La Birmanie doit prendre toutes les mesures en son pouvoir afin de prévenir la commission de tout acte entrant dans le champ d'application de la convention sur le génocide, a annoncé Abdulqawi Ahmed Yusuf, le juge président de la CIJ, qui s'est déclarée compétente pour statuer en l'affaire. Ces actes comprennent notamment le meurtre de membres du groupe rohingya et la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle. La Cour est d'avis que les Rohingyas en Birmanie restent extrêmement vulnérables, a ajouté le juge. Tribune d'Aung San Suu Kyi Dans un article d'opinion publié dans le journal Financial Times peu avant la décision de la CIJ jeudi, Aung San Suu Kyi a déclaré que les réfugiés rohingyas ont peut-être exagéré les abus commis à leur encontre, tout en reconnaissant qu'une enquête interne de la Birmanie a conclu que quelques militaires avaient bien commis des crimes de guerre.
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