Rima Abdul Malak, la nouvelle ministre de la Culture récite une poésie pour sa 1ère audition au Sénat

par LeHuffPost

CULTURE - Un peu de poésie dans la Haut-Assemblée. La nouvelle ministre de la Culture Rima Abdul Malak, qui a succédé à Roselyne Bachelot le 20 mai, était auditionnée pour la première fois par les sénateurs de la commission de la culture, ce mercredi 29 juin. Et pour ce galop d’essai, celle qui était avant la conseillère culture d’Emmanuel Macron a tenu à partager son amour pour la poésie. “Certains d’entre vous connaissent mon goût pour la poésie et je me suis dis que ce n’était pas souvent, dans les salles de commission du Sénat, qu’on entendait des poèmes, donc vous me permettrez cette fantaisie”, a lancé Rima Abdul Malak à ses interlocuteurs pour conclure son propos liminaire, dans lequel elle avait notamment rappelé l’importance de la lecture pour tous les Français.“Vous entendrez de vous même les sous entendus de ce poème que je veux vous passer”, a-t-elle encore glissé avant de se lancer.La séquence est à revoir en vidéo en tête de notre article.Les vers choisis étaient ceux de Jean-Pierre Siméon, poète et dramaturge français, qui est aussi le directeur artiste du Printemps des Poètes. Le poème À l’impossible on est tenu est extrait du recueil Ici, publié en 2009:“Oui je sais quela réalité a des dentspour mordreque s’il gèle il fait froidet que un et un font deux je sais je saisqu’une main levéen’arrête pas le ventet qu’on ne désarme pasd’un sourirel’homme de guerre mais je continuerai à croireà tout ce que j’ai aiméà chérir l’impossiblebuvant à la coupe du poèmeune lumière sans preuves car il faut être très jeuneavoir choisi un songeet s’y tenircomme à sa fleur tient la tige contre toute raison”“Nous tiendrons à la culture comme à sa fleur tient la tige contre toute raison”, a conclu la ministre. Et cette entrée en matière n’a pas laissé indifférent les sénateurs de cette commission qui, eux aussi, y sont allés de leurs références littéraires au fil des questions à Rima Abdul Malak, citant André Malraux ou le poète libanais Gibran Khalil Gibran.Il se murmurait même que cette passionnée de poésie -Rima Abdul Malak en lit tous les matins et tous les soirs, raconte-t-elle- envoyait des poèmes à Emmanuel Macron lorsqu’elle était sa conseillère culture. Une “rumeur” qu’elle a récemment “rectifiée” dans une interview à nos confrères du Parisien.

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