Le déficit du système de retraite sera compris entre 7,9 milliards et 17,2 milliards d'euros en 2025. C'est ce qu'indique un rapport du Conseil d'orientation des retraites, instance saisie par l'exécutif.
Le déficit du système de retraite sera compris entre 7,9 milliards et 17,2 milliards d'euros en 2025, date envisagée pour l'entrée en vigueur du futur régime « universel », selon le rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) qui devrait être remis jeudi à Matignon.
Compris « entre -0,3 % et -0,7 % du PIB », le « solde financier du système » serait ainsi dans un ordre de grandeur proche de la prévision évoquée en juin dans le rapport annuel du COR, qui tablait alors sur un déficit d'environ 10 milliards d'euros (0,4 % du PIB) à l'horizon 2022.
Garantir l'équilibre du régime en 2025
Les « légers écarts » constatés entre juin et novembre « s'expliquent » par la prise en compte de la « sous-indexation des pensions au-delà de 2 000 euros en 2020 », des « hypothèses d'inflation plus faibles à l'horizon 2023 » et de la révision à la baisse par le gouvernement de l'objectif de suppressions de postes dans la fonction publique, selon ce rapport révélé par Les Échos.
Instance indépendante composée de parlementaires, de partenaires sociaux, de représentants des retraités et des familles, de membres de l'administration et d'experts, le COR a été saisi en septembre par l'exécutif en amont d'un nouveau cycle de concertations sur le futur « système universel » de retraites voulu en lieu et place des 42 régimes existants.
Il s'agissait alors, selon le Premier ministre Édouard Philippe, d'évaluer « la situation financière de notre système de retraites durant la prochaine décennie » et de proposer des mesures « pour en garantir l'équilibre en 2025 », comme le souhaite le président Emmanuel Macron.
Travailler plus longtemps ?
Lors d'un déplacement à Rodez début octobre, ce dernier avait prévenu : « si le COR nous dit : 'il manque 8-10 milliards', on devra dire : 'il faut travailler un peu plus longtemps ».
De son côté, le COR a tenu à prendre ses distances avec les objectifs gouvernementaux : le déficit attendu en 2025 « n'implique pas nécessairement pour tous les membres du COR que celui-ci doive être résorbé à cette échéance par des mesures d'économies ».
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