Retraites : en Loire-Atlantique, les syndicats font de la retape au bord des routes
par Presse Océan
À la veille d’une nouvelle semaine de mobilisation contre la réforme des retraites, les syndicats font feu de tout bois pour entretenir la flamme de la contestation. Pour l’instant, celle-ci ne semble pas vaciller.Coups de klaxon, appels de phare et petits signes de la main en passant : la banderole « La retraite à 64 ans, c’est non ! » accrochée ce vendredi matin sur un pont au-dessus du périphérique nantais, porte de la Beaujoire, s’est taillé un joli succès.De quoi mettre du baume au cœur des responsables syndicaux, à la veille d’une nouvelle semaine de mobilisation contre la réforme des retraites. « Ça montre bien que les gens la rejettent en bloc et qu’ils pensent que le combat est gagnable », commente Bernard Valin, co-secrétaire de la FSU 44. « Quand on voit le nombre de camions et de camionnettes qui klaxonnent, on voit bien que le monde du travail reste très mobilisé », ajoute Eric Malo, de l’union régionale CFDT.Nouvelles manifsAu total, les syndicats ont accroché seize banderoles au bord des grands axes routiers du département, appelant les salariés à faire grève et à manifester les 7 et 11 février. Pour le mardi 7, les lieux et les heures de rendez-vous restent les mêmes que pour les 19 et 31 janvier. Pour le samedi 11, le départ de la manif a été reculé à 11 h, à Saint-Nazaire, de la gare SNCF, et à 14 h à Nantes, toujours au Miroir d’eau.« On sait qu’on risque de moins mobiliser mardi, mais il devrait y avoir beaucoup de monde samedi », veut croire Pascal Priou, le secrétaire de l’Unsa 44. « Si on est moins nombreux mardi, ça ne voudra pas dire que le mouvement s’essouffle, prévient Nelly Goyet, de l’union locale CGT. On sait que, pour beaucoup de salariés, faire grève trois jours c’est compliqué ».Tenir sur la duréeJustement, les manifestations prévues le samedi 11 février devraient « permettre à ceux qui ne peuvent pas faire grève de manifester », espère Adrien Leclerc, secrétaire adjoint de l’union départementale FO.L’objectif des syndicats reste de « maintenir la pression », y compris pendant les vacances scolaires qui débutent le 10. « Face à un gouvernement qui ne veut rien entendre, on sait qu’on est parti sur la durée, au moins jusqu’en mars », lance Pascal Priou.Pour l’heure, le front syndical réunissant les « contestataires » et les « réformistes » tient bon. « Et il n’y a aucune raison pour qu’il ne tienne pas jusqu’au bout », lâche Bernard Valin.
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25 novembre 2024 - leparisien