Reprise des négociations sur le nucléaire iranien : la partie s'annonce difficile
par euronews-fr
Les négociations sur le nucléaire iranien reprennent lundi à Vienne (Autriche), au siège de l’Agence internationale de l‘énergie atomique (AIEA). Et elles s’annoncent difficiles. D’un côté, l’Iran, de l’autre, le groupe des 5 + 1 (les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies – France, Royaume-Uni, Etats-Unis, Russie, Chine – et l’Allemagne). La date-butoir pour un accord a été fixée au 20 juillet. Or, le fossé entre les deux parties semble quasi impossible à combler d’ici là. “Certains de nos désaccords concernent des pointsfondamentaux, constate le président iranien, Hassan Rohani. L’Iran continuera à enrichir de l’uranium, il n’y a aucun doute à ce sujet. Personne ne doit même imaginer un instant le contraire. C’est une question réglée, qui ne se pose donc pas.” Mais si la question de l’enrichissement d’uranium ne se pose pas pourl’Iran, elle est au contraire cruciale pour ses interlocuteurs. A commencer par les Etats-Unis, où le président Obama ne voudra pas montrer de signe de faiblesse à proximité des élections législatives de novembre dans son pays. Conseiller à la sécurité nationale de l’ancien président Bill Clinton entre 1997 et 2001, Sandy Berger pense que les Iraniens vont lâcher du lest. “Ils veulent maintenir un certain degré d’enrichissement, mais je pense que la pression sur eux est telle qu’on peut parvenir à un accord, déclare-t-il à Euronews. Parce que leur économie a beaucoupsouffert et elle souffre encore, preuve que les sanctions ont été utiles.” “Un report de la date-butoir de juillet pourrait être nécessaire pour arriver à un accord, observe notre correspondant aux Etats-Unis, Stefan Grobe. Mais tant l’Iran que les puissances internationales pourraient alors devoir faire face à des pressions politiques intérieures pour obtenir des concessions supplémentaires… ce qui aurait pour effet de compliquer encore plus les négociations.”
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