Des dizaines de CRS massés autour du Palais des congrès. Tours ce week-end était une ville sous surveillance, congrès du FN oblige. Ce qui n’a pas empêché les affrontements samedi.
Sous surveillance également les journalistes. Les relations entre le service d’ordre du parti et la presse sont difficiles surtout après l’agression d’un journaliste dans la nuit de samedi à dimanche.
Michaël Szames, journaliste à France 24, s’est plaint devant le presse d’avoir été "violenté", "insulté", puis "violemment jeté dehors" par des membres du service d’ordre, après avoir pris quelques photos avec son téléphone portable samedi soir lors d’une soirée de gala en marge du congrès.
Michaël Szames a assuré avoir porté plainte dans la nuit de samedi à dimanche, notamment pour "agression".
Le Front national conteste ces déclarations. Il souhaite une contre-expertise médicale, doutant que le journaliste ait pu se voir signifier dans le cadre de sa plainte 15 jours d’incapacité de travail, comme l’a affirmé dimanche soir sa chaîne.
Lors d’un point presse dimanche après l’élection de sa fille Marine à la tête du parti, Jean-Marie Le Pen a commenté l’affaire, réflexion antisémite à la clé :
"Le personnage en question a cru pouvoir dire que c’est parce qu’il était juif qu’il avait été expulsé… Ca ne se voyait pas, ni sur sa carte, ni sur son nez, si j’ose dire", a-t-il poursuivi. Un commentaire qui a indigné les journalistes.
Illustration en images signée Julia Le Correc et Mathilde Terrier
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