Réponse d’Emmanuel Macron aux Gilets jaunes: «Ce n’était pas raté, on a tenu l’équilibre !», assure Roland Lescure (LREM)
par Lopinionfr
Après la prise de parole d’Emmanuel Macron, hier, écologistes et Gilets jaunes se disent, en majorité, déçus. Un coup d’épée dans l’eau ? «Je ne pense pas que c’était raté, affirme le député, je pense qu’on a navigué l’équilibre. Il y a une vision ambitieuse de la PPE, de l’image de la France énergétique. Il y a un chemin, il y a une méthode (…) A nous de convaincre qu’on est là pour dialoguer et trouver des solutions ensemble». Après les dégâts observés la semaine passée, faut-il interdire la manifestation des Gilets jaunes prévue sur les Champs-Elysées ? «Il ne faut pas interdire les manifestations, précise Roland Lescure, il faut les réguler, comme toutes les manifestations. Si elle est déclarée, on verra si on la redirige vers un lieu plus sûr, ce qui serait raisonnable vu les dégâts de samedi dernier, ou pas». Au sujet de la taxe carbone sous conditions, Roland Lescure affirme : «La taxe carbone, c’est un chemin très clair pour qu’enfin, en France, tous les acteurs économiques puissent avoir de la visibilité. Si sur ce chemin il y a un choc pétrolier, on peut temporiser». Il ajoute: «Ce qui frappe et nourrit les Gilets jaunes, c’est une impatience qui ne date pas d’hier. On a des décennies d’incurie à corriger. Chaque président qui a été élu depuis 1980 a été élu pour un programme A avant d’appliquer un programme B. Pas nous. Mais il faut pouvoir modérer l’impact de ce programme qui est un programme ambitieux.» Que faut-il pour autant changer dans la méthode de gouvernement ? «Il faut aller rencontrer les gens ! En France, on a tendance à faire de beaux discours, à voter de belles lois et considérer que le travail du politique s’arrête. En fait, c’est là qu’il commence ! », avance Roland Lescure. Au sujet de l’évocation d’une baisse des impôts par le Président, il explique : «On est les champions du monde de la fiscalité… et de la dépense publique. D’abord il faut baisser la dépense publique, et ça, je dois avouer qu’on a un peu de mal à le faire… »
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