Rentrée : Macron demande à ses ministres « sérieux et crédibilité »
par Huffington Post
Emmanuel Macron reprend la main. Après un été studieux, retiré en vacances à Brégançon, occupé surtout sur le plan international, le chef de l’État a laissé filtrer, ce 24 août, son allocution introductive lors du Conseil des ministres de rentrée. Une façon de faire très inhabituelle qui ne doit rien au hasard. Le président de la République a utilisé des mots forts pour alerter son gouvernement — et les Français — sur des situations intérieure et internationale tendues. « C’est la fin de l’insouciance », a-t-il résumé, reprenant une expression qui lui est chère. Le chef de l’État a utilisé un ton solennel pour rappeler que ce jour est la date anniversaire des six mois du début de la guerre en Ukraine, et insister sur l’action à mener face à la crise climatique et énergétique et aux défis « économiques et technologiques » qu’il entend relever. « Nous vivons la fin de l’abondance », a-t-il résumé. « Ce tableau que je fais là, c’est une grande bascule » « Ce tableau que je fais là, c’est une grande bascule » , a déclaré le président Macron, persuadé qu’il suscite de l’« anxiété chez nos compatriotes ». Le ton grave, il a redit, comme le 17 août à Bormes-les-Mimosas (Var), « notre liberté a un coût » et qu’elle allait demander des « sacrifices ». Une manière de préparer les esprits aux difficultés à venir à cause de l’inflation, de la crise de l’énergie et de la guerre en Europe. Dans ce contexte, le chef de l’État a appelé ses ministres à « nommer les choses avec clarté, sans catastrophisme ». Il promet des « choix clairs et forts » à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique en raison de « la saison que nous venons de vivre ». Il a demandé au gouvernement de « respecter la parole donnée, les engagements pris », notamment pendant la campagne électorale. « J’attends sérieux et crédibilité face à de tels défis », a-t-il réclamé en mettant en garde contre la « démagogie ». « Ne cédons pas à la démagogie, c’est facile de dire tout et n’importe quoi » « Ne cédons pas à la démagogie, c’est facile de dire tout et n’importe quoi et de promettre tout et n’importe quoi », a-t-il recadré sans nommer personne. Les ministres visés peuvent être Gérald Darmanin et son centre de « rééducation » annoncé pour Mayotte, Clément Beaune qui veut « réguler les jets privés », mais aussi bien l’opposition qui défend leur interdiction, comme EELV. Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti a en revanche eu « raison » de montrer son opposition au karting à la prison de Fresnes, selon Emmanuel Macron, qui semble excédé par ces polémiques estivales. « C’est toujours séduisant de dire ce que les gens veulent entendre (...) mais il faut d’abord raisonner en se demandant si c’est efficace et utile. Sinon, il faut les convaincre. C’est dans cet ordre-là qu’il convient de prendre les choses. » Une mise en garde claire semble-t-il entendue par les ministres, qui n’avaient pas la mine des grands jours. Un recadrage en règle et en public rare qui devrait faire date. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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