Réintégration des soignants: "Le parlement, ce n'est pas le chantage", conclut Véran

par Huffington Post

POLITIQUE - C’est toujours non. Mercredi 13 juillet, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a une fois de plus fermé la porte à une réintégration des soignants non vaccinés contre le Covid-19, alors que la 7e vague de la pandémie semble atteindre son pic de contaminations. Interrogé à la sortie du Conseil des ministres sur cette demande des députés de l’opposition, qui donnent ces jours-ci du fil à retordre à la majorité sur le projet de loi de veille sanitaire, l’ex-ministre de la Santé a coupé court, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. “Je ne crois pas que le parlementarisme passe par du chantage. Ce n’est pas ’tu me donnes ça et je te donne ça, surtout quand ça n’a rien à voir”, a-t-il affirmé, refusant ainsi tout “deal” pour faire accepter les mesures sanitaires. “Et je rappelle l’intérêt de la vaccination des soignants, c’est de faire en sorte que, lorsque vous soignez quelqu’un de fragile, vous ne prenez pas le risque de le contaminer avec le Covid”, a conclu le porte-parole du gouvernement. 0,4% de l’ensemble des professionnels Mardi 12 juillet, le ministre de la Santé, François Braun avait annoncé une nouvelle saisine imminente de la Haute autorité de santé (HAS) et du Conseil national d’éthique (CCNE) sur ce “sujet épineux” des soignants non vaccinés. “Je me suis engagé à saisir dans les jours qui viennent les autorités de santé sur cette question particulière”, a-t-il indiqué au Sénat lors d’une audition sur le projet de loi “de veille et de sécurité sanitaire”, précisant ensuite que la requête serait adressée à la HAS et à la CCNE “cette fin de semaine”. Assurant vouloir “suivre l’avis des scientifiques”, François Braun a ajouté qu’il demanderait à la HAS et au CCNE de répondre à la saisine “le plus rapidement possible”. Il entend ensuite réunir “très rapidement” les syndicats de soignants “pour leur présenter ces avis et discuter des suites à donner”, souhaitant “avoir une discussion transparente avec eux, (afin) que chacun prenne ses responsabilités, non pas sur des idées, mais des arguments scientifiques précis”. Sur “ce sujet épineux”, le ministre a répété devant les sénateurs de la commission des Lois que la sanction touchait “environ 12.000″ personnes, qui “ne sont pas que des soignants”, soit ”à peu près 0,4% de l’ensemble des professionnels de santé”. Une estimation complétée par un chiffre attribué à la Fédération hospitalière de France (FHF): “sur 263.000 infirmières de service public hospitalier, moins de 500 sont concernées par cette suspension”. Olivier Véran a complété ces chiffres avec des données du ministère de la Santé qui concerne uniquement les soignants: il a évoqué 600 infirmières sur les 240.000 salariées à l’hôpital, environ 75 médecins et pharmaciens sur les 85.000 à l’hôpital et une centaine d’infirmières en Ehpad, soit “une pour 70 établissements” La situation des soignants suspendus est un cheval de bataille des oppositions - notamment du RN et de LFI - depuis l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale à l’automne 2021. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/

Vidéo suivante dans 5 secondes

Autres vidéos

Liens commerciaux