"Regime hybride" : les candidats pakistanais "ne sont pas 'elected' mais 'selected' "
par France 24 FR
Les bureaux de vote ont fermé leurs portes au Pakistan après des élections législatives organisées dans un climat de violence qui a fait neuf morts et qui a conduit les autorités à suspendre les services de téléphonie mobile. Les premières projections devraient être diffusées d'ici la fin de la journée de jeudi et une image plus nette de la composition de l'assemblée nationale, qui compte 265 sièges, devrait se dessiner dans la matinée de vendredi. Les élections se sont tenues alors que le Pakistan s'efforce de se remettre d'une crise économique et qu'il est confronté à la montée de la violence islamiste dans un environnement politique profondément polarisé amplifié par les condamnations de l'ancien Premier ministre Imran Khan. Des milliers de soldats ont été déployés dans les rues et les bureaux de vote du pays, les frontières avec l'Iran et l'Afghanistan ont été temporairement fermées, la sécurité ayant été renforcée pour assurer le bon déroulement du scrutin. Le renforcement de la sécurité n'a pas empêché la mort de neuf personnes, dont deux enfants, tuées dans des attentats à la bombe, des attaques à la grenade et des fusillades. Mercredi, au moins 26 personnes ont été tuées dans deux explosions près des bureaux de candidats dans la province duBalouchistan, dans le sud-ouest du pays. L'État islamique a revendiqué ces attentats. Décryptage avec Jean-Luc Racine, directeur de recherche émérite au CNRS (Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales) et chercheur senior à Asia Centre.
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