Réforme du collège : quand les anciens ministres de l'Education nationale s'en mêlent

par Libération

Chevènement, Lang, Ferry, Chatel et même Peillon. Cinq anciens ministres de l'Education nationale ont tenu à faire connaître leur point de vue sur la réforme menée par Najat Vallaud-Belkacem. Seul un l'a soutenu. Vincent Peillon, dont les prises de parole se font rares depuis son départ du gouvernement en 2014, tient à remettre les pendules à l'heure face aux attaques incessantes de l'UMP contre ce nouveau texte. «Cette réforme est préparée et demandée par l'ensemble gauche et droite depuis des années», révèle-t-il sur RTL. Une révélation qui ne laisse pas de marbre, en particulier à l'UMP. Le député Bruno Le Maire assure qu'il y a «une vraie différence de vision entre ce que nous propose le gouvernement et notre philosophie de l'éducation». Pour les autres, pourtant tant critiqués quand ils étaient à la place de Najat Vallaud-Belkacem, peu de soutien. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Education nationale entre 1984 et 1986, déplore sur France Inter que l'«on incrime l'inégalité pour détruire ce qu'il reste de l'école». Indigné, il rappelle que «l'école n'a pas besoin de réformites». Un avis partagé par Jack Lang, ministre entre 1992 et 1993. «Dégouté», le président de l'Institut du monde arabe assure que «l'école fait l'objet d'une récupération politicienne lamentable». Côté UMP, Luc Chatel, en fonction entre 2009 et 2012, affirme sur Europe 1 qu'il ne s'agit pas d'«une question droite-gauche» mais de la défense «de l'excellence et du mérite». Il évoque même une forme d'«égalitarisme et [d]'uniformisation», soutenu par le Parti socialiste.

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