Réforme du collège : le gouvernement à la rescousse de Najat Vallaud-Belkacem

par Libération

Les critiques pleuvent, mais peu l'encensent. Depuis l'annonce de la réforme du collège, la ministre de l'Education nationale est devenue la cible de l'UMP et de l'UDI. Menés par le député UMP Bruno Le Maire, 222 parlementaires de droite ont signé jeudi une lettre ouverte adressée au président de la République. Ce qu'ils demandent ? Le retrait pur et simple de la réforme. Face à une telle fronde, Najat Vallaud-Belkacem multiplie les interviews. Mais ses opposants ne s'apaisent pas. Pourtant, la consultation des enseignants a tout juste commencé et elle se déroulera jusqu'au 12 juin prochain. Les membres du gouvernement, ainsi que François Hollande, ont décidé d'intervenir ces derniers jours pour lui apporter leur soutien. Indigné du «concert des immobiles», le président de la République a affirmé mercredi que les réformes de l'éducation entraînaient «toujours un débat par rapport à ce qui existait jusqu'à présent.» Un avis partagé par le Premier ministre, Manuel Valls, qui n'a pas manqué ce week-end de réaffirmer le soutien du gouvernement et du chef de l'Etat. «Le président de la République comme le gouvernement sont totalement solidaires et engagés pour cette réforme du collège.» Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, a exprimé son souhait de voir émerger un «débat de société». «Qui est satisfait de la situation ? Personne», rétorque le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. Il souligne que «dès que l'on parle de modifier les choses, dès que l'on s'attelle à la réforme, vous avez la montée des inquiétudes.» Le secrétaire d'Etat Thierry Mandon dénonce pour sa part une réforme «contestée par des gens qui ne la connaissent pas forcément».

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