Réforme du bac. La filière S toujours plébiscitée selon un syndicat du second degré
par Kangai News
Le SNES-FSU publie ce jeudi une enquête sur les choix d'orientation des élèves actuellement en seconde générale et technique. Pour le syndicat un constat s'impose : la réforme Blanquer ne remet absolument pas en cause les inégalités sociales de parcours scolaires et les hiérarchies entre les parcours. Retour vers le futur ? C'est ce que pense le SNES-FSU ce jeudi 18 avril dans une enquête publiée sur son site. La réforme du bac voulue par Jean-Michel Blanquer ne fait pas disparaître les séries S, ES et L, elles sont juste rendues invisibles, assure le syndicat. Quant au « libre choix » de « spécialités », il ne remet pas en cause la domination quantitative de la série S dans le lycée. « Il ne suffit pas de supprimer formellement les séries pour faire disparaître les hiérarchies de parcours plus ou moins prestigieux », peut-on lire dans l'enquête qui a passé au crible les triplettes (les combinaisons des trois spécialités) choisies par des élèves de seconde et transmises par des militants SNES qui ont pu y avoir accès, soit pour leurs classes, soit pour l'ensemble de l'établissement. Les trois spécialités les plus demandées sont les trois disciplines centrales de la série S, note l'étude. Elles sont suivies par deux disciplines qui sont au centre de la série ES (SES et Histoire-géographie, géopolitique et science politique), elles-mêmes suivies par deux disciplines typiques de la série L. L'absence des mathématiques dans le tronc commun de 1re se traduit par une très forte demande de cette discipline en spécialité, remarque le syndicat. « La réforme Blanquer ne règle aucun problème, et aggrave ceux qui existent déjà », écrit le SNES qui a le sentiment étrange qu'elle restaure les anciennes séries générales A, B, C, D, E, supprimées en 1993 en raison de hiérarchisation trop forte. Interrogée par France Info, Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du SNES estime même que cette réforme renforce les inégalités qu'elle était censée combattre.
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