Réforme de la justice. Des avocats « en colère » bloquent le tribunal de Créteil.
par Kangai News
Réforme de la justice. Des avocats « en colère » bloquent le tribunal de Créteil. Une cinquantaine d'avocats manifestent ce lundi 3 décembre devant le tribunal d'Instance de Créteil, en réponse à un appel de l'Ordre des avocats du Val-de-Marne. Ils protestent contre le projet de réforme de la justice dont le vote solennel en première lecture à l'Assemblée nationale doit se tenir mercredi. Une cinquantaine d'avocats, rassemblés à l'appel de l'ordre des avocats du Val-de-Marne, ont temporairement bloqué lundi l'entrée du tribunal de grande instance de Créteil pour protester contre le projet de réforme de la justice. Munis de pancartes « Macron m'a tuer », « non à la mise à mort programmée de la justice », les avocats, en robes noires, se tenaient devant l'entrée principale du tribunal, dont les portes ouvrent normalement au public à 9 h. « Avocats en colère, justiciables en danger », scandaient-ils entre deux chants pour exprimer leur désaccord. Les robes noires ont levé leur blocage vers 11 h et vont se réunir en assemblée générale pour décider de la suite de leur mouvement. Vote mercredi à l'Assemblée Le projet de loi, dont le vote solennel en première lecture à l'Assemblée nationale doit se tenir mercredi, suscite depuis plusieurs mois l'opposition des avocats mais aussi des magistrats, dont les principaux syndicats ont apporté leur soutien à la fronde. Le texte, déjà adopté en première lecture par le Sénat fin octobre, prévoit notamment la dématérialisation de certains actes de procédure, la fusion des tribunaux d'instance et de grande instance ou encore la création de 7 000 places de prison. Les avocats s'opposent également à la révision des pensions alimentaires par les directeurs des caisses d'allocations familiales (CAF), à la plateforme dématérialisée des injonctions de payer ou encore à la création d'un tribunal criminel départemental, jugeant notamment les viols et uniquement composé de magistrats professionnels. « Avec ce projet de loi, au lieu de mettre plus de moyens dans la justice, on veut empêcher le justiciable de saisir le juge. C'est complètement scandaleux », a expliqué à l'AFP l'avocate Leila Messaoudi.
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