Réforme de l'assurance chômage : cinq questions sur la baisse des allocations
par Kangai News
La réforme de l'assurance chômage produit ses premiers effets en novembre. Le gouvernement veut réduire la dette du système et inciter les chômeurs à reprendre plus rapidement une activité. La CFDT fulmine. Les chômeurs seront moins bien indemnisés à partir de ce vendredi 1er novembre. Seuls les nouveaux allocataires seront concernés. Cette réforme se met en place en plusieurs étapes. On vous explique tout en cinq points. 1. Pourquoi cette réforme ? Le gouvernement veut réduire les dépenses. La dette de l'assurance chômage atteint 35 milliards d'euros. La réforme permettra d'économiser deux milliards par an. Normalement, une telle réforme incombe aux syndicats et au patronat qui gèrent l'assurance chômage au sein de l'Unédic. Ils n'ont pas réussi à s'entendre, si bien que l'État a repris la main. Depuis la création de l'Unedic en 1958, cela n'était arrivé qu'une seule fois. Un échec pour les partenaires sociaux ? « C'est vrai, admet Marylise Léon, la secrétaire générale adjointe de la CFDT. Mais le gouvernement n'était pas obligé de faire une réforme aussi dure. » 2. Comment va se dérouler la réforme ? En deux étapes... Avant de les détailler, rappelons que l'assurance chômage fournit un revenu de remplacement pendant deux ans au maximum, selon le principe : un jour travaillé, un jour indemnisé. La première étape, en ce mois de novembre, consiste en un durcissement de l'accès à l'indemnisation. Il faudra avoir cumulé six mois d'activité dans les vingt-quatre derniers mois pour avoir droit à une allocation. Jusqu'à présent, il ne fallait que quatre mois dans les vingt-huit derniers mois. Si bien que 410 000 allocataires pourraient voir le début de leur indemnisation retardé, selon l'Unédic. Et 300 000 seraient indemnisés moins longtemps. De leur côté, les cadres verront leur allocation réduite d'un tiers au septième mois.
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