Recapitalisation d'Areva : le gouvernement se justifie, EE-LV dénonce une décision insuffisante
par libezap
Areva a connue une crise sans précédent depuis l'accident de Fukushima en 2011. Après des pertes de 4,8 milliards d’euros présentés en mars 2015, le groupe avait annoncé la suppression de 15 % de sa masse salariale en France. Pour venir en aide à l'entreprise, l'Etat s'est engagé à recapitaliser l'entreprise. EDF a également été autorisé à reprendre la majorité de l'activité réacteurs. Un choix qui ne plaît pas chez Europe-écologie-Les Verts (EE-LV). «Il s'agit de restructurer notre filière nucléaire. De continuer à avoir une filière qui soit un champion français du nucléaire et de l'énergie», affirme la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Elle est rejoint par le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron qui affirme que la décision est un moyen «de stabiliser et de consolider la filière du nucléaire». Pour le député Les Républicains Henri Guaino, «le fait d'avoir séparer les réacteurs et le traitement des déchets était une erreur». «Il est temps de revenir sur cette erreur qui nous coûte très cher», s'est-il indigné. «C'est vrai que la gestion de l'entreprise et la stratégie n'ont pas été suffisamment surveillées au cours des derniers années.» Barbara Pompili, députée EE-LV, qualifie la décision de l'Etat de «rustine». «Le gouvernement met des rustines très chères sur Areva et le nucléaire en général. Cette question du "tout nucléaire" est très dangereuse pour la France», a-t-elle ajouté.
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