Radars à 30 km/h : des joggeurs et des cyclistes flashés dans les rues de Paris ?
par leparisien
Un piéton peut-il vraiment se faire flasher par un radar ?Depuis que la vitesse maximale a été abaissée à 30 km/h dans la majorité des ruesde Paris, des Franciliens s’amuseraient à déclencher les radars en courant. C’esten tout cas ce que laisse entendre une campagne de publicité du magasin desport Distance, situé dans le IIIe arrondissement de Paris.Au début du mois de septembre, le concept store a publié unevidéo mettant en scène des athlètes déboulant à toute vitesse devant les radarsfixes de Paris, déclenchant ainsi une pluie de flash. Une opération de communication bien ficelée quia fait le buzz sur les réseaux sociaux.Mais est-ce vraiment réalisable ? « Non »,nous répond la Délégation à la sécurité routière pour qui seules les structuresmétalliques peuvent déclencher les flashs. « C’est plus compliqué »,nous explique un constructeur français de radars. Selon lui, ce sont plusgénéralement les surfaces réfléchissantes dépassant la limite de vitesseautorisée que le mécanisme repère. « Un runner équipé d’un gilet jaune »pourrait ainsi, en théorie, se faire flasher.Mais pour cela, il faudrait courir, au minimum, à 36 km/h,si l’on tient compte de la marge de tolérance des radars. Un véritable exploitsportif quand on sait que Kylian Mbappé a été flashé à une vitesse de pointe de37,6 km/h lors d’une rencontre France-Allemagne en juin dernier. Dans le cas dela publicité, les sprinters n’ont pas réellement déclenché les radars lors de cequi se révèle être une simple opération de communication.En revanche, pour les vélos, c’est possible. « J’étaistout seul sur un grand axe, je suis passé devant un radar et je me suis faitflasher », témoigne un cycliste, les mains fixées sur son guidon. Lesvélos n’ayant pas de plaque d’immatriculation, déclencher un radar n’a donc aucuneincidence, aucune contravention ne sera envoyée. Mais cela peut avoir un effetpédagogique certain, estime Mario, piétonne parisienne, une manière pour les Parisiensà vélo « de prendre conscience qu’ils peuvent être dangereux et qu’ilssont très rapides maintenant », développe la jeune femme.
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21 novembre 2024 - leparisien