Racisme en Algérie : polémique et rétractations | 10/06/2021 | Désintox | ARTE
par Desintox
Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes, à 20h sur Arte.Sur Facebook : https://www.facebook.com/28minutes/Sur YouTube : https://www.youtube.com/user/28minutesARTESur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/Sur Twitter : https://twitter.com/ArteDesintoxSur le site d'Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014077/28-minutes/RC-016371/desintox/L'Algérie, pays le plus raciste du monde ? C'est l'affirmation du journaliste Mohamed Sifaoui, réagissant à l'agression devant un restaurant de Cergy-Pontoise, en banlieue parisienne. Un homme se présentant comme algérien y a molesté un livreur noir et insulté une riveraine. Le polémiste, dans un tweet publié le 1er juin, affirme s’appuyer sur une « enquête d’Open Borders for Refugees ». On retrouve, en faisant une rapide recherche sur Internet, plusieurs occurrences de cette enquête. En 2017, le site français d’extrême droite Dreuz expliquait ainsi que l’Algérie arrivait « à la première place des résultats d’une enquête internationale menée par plusieurs organismes dont “Open Borders for Refugees” et “Stop Dis Crime In Nations.” » Mais cet article, comme plusieurs autres, n'est en fait qu'un copier/coller d’un autre diffusé il y à cinq ans par le site 24jours. Un site qui assumait volontiers publier des informations «inexactes». À bien y regarder, le texte en question est d'ailleurs bourré d’erreurs, et cite notamment deux ONG qui n’existent pas. Tout comme l’auteur supposé de l’étude, un certain « Bilal Jihad ». Dont on ne trouve nulle trace ailleurs.Quelques heures après son tweet, qu'il n'a pas supprimé, Mohamed Sifaoui a convenu que l’enquête qu'il citait en référence n’était « pas fiable ». Il aurait pu aller au bout de son mea culpa en reconnaissant qu'elle n'existait tout simplement pas.Sur le fond, les rares données dont on dispose sur le sujet remontent à 2013, et à une carte produite par le Washington Post, s’appuyant sur le travail d’économistes suédois. Controversée car simpliste, la carte met, quoi qu’il en soit, l’Algérie au même niveau d’intolérance que la France, derrière plusieurs autres pays.
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