Rachid Temal (PS): «La gratuité des transports en Ile-de-France est une mesure de justice sociale et de santé publique»

par l'Opinion

Les Français sont dispensés de masque à l’extérieur depuis hier. Samedi, ils subiront leur dernière nuit de couvre-feu et le lendemain, ils voteront pour les élections régionales et départementales. Notre invité se réjouit-il de cette levée des restrictions, ou bien trouve-t-il ce calendrier un peu trop serré pour être honnête ? « D’abord, il ne faut oublier ni les Français endeuillés, ni les premiers de cordée, et notamment le personnel hospitalier. Ensuite, comme tous les Français, je suis partagé entre un plaisir retrouvé et une vigilance nécessaire. Il faut poursuivre la campagne de vaccination et maintenir les gestes barrières dans le monde », rappelle Rachid Temal. Comment inciter les récalcitrants à aller se faire vacciner ? Pour notre invité, « il y a un travail à faire avec les collectivités pour quasiment faire du porte à porte sur la vaccination. Aussi densifier, communiquer, tout en rappelant que c’est après la deuxième dose que nous sommes véritablement protégés ». Il est une autre décision de la mairie de Paris dont on parle beaucoup en ce moment, c’est l’augmentation des tarifs de stationnement. Cela ne va-t-il pas pénaliser les habitants de banlieue qui travaillent à Paris ? La tête de liste Ile-de-France en Commun aux régionales dans le Val-d’Oise rappelle que c’était un engagement de campagne d’Anne Hidalgo. Et de poursuivre que « l’enjeu, c’est de remédier à l’échec des transports de Valérie Pécresse grâce à la gratuité, l’investissement dans la qualité et la sécurité. » Par ailleurs, la gratuité des transports voulue par Audrey Pulvar est-elle véritablement efficace pour réduire la pollution ? Certaines études estiment que cela modifiera certains comportements, pas nécessairement vers des modes de transport plus durables. Ce qui ne semble pas convaincre notre invité : « Aujourd’hui, plusieurs Français vivent déjà avec le régime de la gratuité. Et ça marche. C’est une avancée en termes de justice sociale et de pouvoir d’achat. De plus, c’est un élément de santé publique. Il y aura bien sûr une réduction de la pollution, ce que n’importe qui peut comprendre. » Mais cette gratuité se chiffre en milliards d’euros. Comment sera-t-elle financée ? « D’abord, contrairement à madame Pécresse, nous avons chiffré notre programme (...). La gratuité coûte 2,5 milliards d’euros. Pour les financer, il y aura des économies, une taxe sur les transports polluants qui traversent l’Ile-de-France, une autre sur les grandes plateformes qui ne payent pas d’impôts en France. Nous demanderons aussi une contribution plus importante de l’Etat. Donc l’ensemble du modèle est financé, et cela ne coûtera pas plus cher à chaque utilisateur comme le disent certains », prétend notre invité.

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