Qui est votre légende olympienne ? On a demandé aux supporters lors du match des 125 ans

Il y a là les trois plus grands attaquants encore en vie à avoir porté le maillot olympien (Skoblar, Papin, Drogba), des champions d'Europe 93 (Boli, Desailly, Di Meco, Angloma...), des étoiles filantes qui ont réussi à marquer leur territoire en seulement un ou deux ans (Ribéry, Sonny Anderson, Cissé, Gerets, Pirès, Gomis...). Il y a aussi, ici, les derniers champions de France (Mbia, Niang, Cheyrou, Taiwo, Bonnart, Kaboré...), le symbole de la formation marseillaise (Nasri), des coaches qui ont réussi (Gili, Emon, Gerets encore), des durs au mal (Förster, Ecker, Barton, Bruno Germain, Pardo...), ou un prodige qui laisse encore des regrets (Stoijkovic) à ceux qui ont plus de 40 ans. Il y a, enfin, des anciennes têtes de Turcs du Vel', d'autres qui ne se sont jamais éloignés de Marseille et du microcosme de l'OM, des anonymes, tous ayant un point commun : pour le pire, parfois, ou pour le meilleur, les près de 90 invités qui ont pu se libérer ont participé à la petite et à la grande histoire de l'OM et se réunissent ce soir au Vélodrome, pour célébrer les 125 ans du plus grand club de France fondé en 1899 par René Dufaure de Montmirail. Au stade ou devant leur télé, cinq jours après avoir assisté au triplé et à la papinade d'Amine Gouiri, les supporters ne verront pas un grand match de foot (ça, ça devrait plutôt être pour dimanche, à Lille), plutôt à une exhibition émouvante jouée par un casting cinq étoiles, un soir à se souvenir des belles choses et revoir des footballeurs qui auront marqué leur époque et remporté des titres qui font cruellement défaut depuis 13 ans, même si tous ne fouleront pas la pelouse crampons aux pieds, le temps n'étant pas le meilleur allié des articulations. La fête devrait donc être très belle, même si l'absence de l'effectif professionnel actuel, qui est en retraite à Rome, est dommageable. Alors que Nice-Reims, une rencontre qui pourrait compter dans le sprint final de l'OM, se jouera en parallèle, les Marseillais présents n'auront d'yeux que pour leurs ex-idoles restées dans leur cœur. Les compositions d'équipes seront dévoilées aujourd'hui et ont été décidées par un vote sur le site du club, laissant un peu plus de suspense sur les associations des stars que sur les schémas tactiques, qui devraient être moins rigoureux que ceux concoctés par Roberto De Zerbi et son staff. À 48 heures du match de sa saison, l'OM joue donc celui de ses 125 ans, sans que ses joueurs d'un soir aient la boule au ventre par peur de perdre, sans pression de gagner, sans obligation de podium et sans la crainte d'être sifflé par un public rendu si exigeant par cette longue et prestigieuse histoire olympienne. Juste pour retrouver les racines de leur passion depuis leurs premiers shoots et de celles du sport, en particulier celui qui se joue à 11 et avec un ballon rond : le plaisir. Et faire passer un moment léger aux présents, dans un contexte économique, mondial et footballistique tendu.