2015 sera-t-elle pour le Royaume-Uni l’année du virage vers la sortie de l’Europe ? Les élections générales en mai pourraient en effet être marquées par une nouvelle percée du parti anti-européen UKIP de Nigel Farage, qui a triomphé lors des élections européennes. David Cameron a entendu le message de ses compatriotes. S’il est réélu à la tête du gouvernement, il leur à promis un référendum sur l’appartenance du pays à l’Union européenne.
Mais dans le monde de l’entreprise, beaucoup redoutent les conséquences d’une sortie de l’Europe. ‘‘Etre dans l’Union européenne, cela signifie plus de facilités commerciales, moins de paperasses, souligne Will Butler-Adams, directeur de la marque Brompton de vélos pliants. Nous vendons dans de nombreuses régions du monde, où il y a beaucoup d’obstacles. Le fait de ne pas avoir cette désorganisation, ces différences de prix avec nos principaux partenaires commerciaux européens, c’est très important.’‘
Baptisée ‘‘Brexit’‘, la sortie éventuelle du Royaume-Uni de l’Union européenne n’enthousiasme pas non plus la City de Londres. “Une sortie de l’Europe risque d’avoir un impact négatif, souligne Justin Urquhart Stewart, de Seven Investment Management. On n’aime peut-être pas la manière dont l’Europe fonctionne, mais si on veut changer un club, il faut en faire en partie. Sinon, tout ce qu’on va faire, c’est encourager les gens à faire des affaires dans ce club, mais sans nous.’‘
Sortir ou pas de l’Europe, les Britanniques sont divisés sur la question. Selon un récent sondage Ipsos, 56 % d’entre eux souhaitent le maintien de leur pays dans l’Union.
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