Quand Nicolas Sarkozy squattait (aussi) la télé avant d'annoncer sa candidature
par Huffington Post
POLITIQUE - Retour à l’envoyeur. Ce mardi 14 décembre, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a sorti les archives pour répondre à Valérie Pécresse, qui a saisi le CSA et vivement protesté contre le grand entretien que donnera mercredi Emmanuel Macron sur TF1. Sur franceinfo, le ministre a ainsi exhumé une citation datant du mois de janvier 2012, quand la candidate LR à l’élection présidentielle était ministre de Nicolas Sarkozy, alors président sortant. “Je souhaite que le président de la République soit candidat le plus tard possible parce que nous avons besoin d’un président qui agisse. Aujourd’hui nous sommes dans une période de crise et de toutes les façons, pour l’instant le sujet c’est les Français, le chômage, la croissance, l’Europe. Donc nous sommes totalement à notre tâche, et pour la présidentielle, le temps viendra”, affirmait donc Valérie Pécresse, citée ce mardi par Gabriel Attal. Huit chaînes pour le président Sarkozy Une manière de rafraîchir la mémoire à celle qui estime qu’on “ne peut pas avoir un président candidat qui se fait ouvrir les chaînes de télévision à la demande et pendant des heures fait sa campagne, alors que ses adversaires doivent se contenter de cinq minutes de duplex pour lui répondre”. Car le 29 janvier 2012, Nicolas Sarkozy s’était justement “fait ouvrir les chaînes de télévision à la demande”, puisque pas moins de huit chaînes de télévision avaient retransmis son grand entretien, lequel avait duré 1h15 (soit 15 minutes de moins que celui prévu pour Emmanuel Macron). Un dispositif hors normes jugé “inédit” à l’époque, et qui provoquait, cette fois, les railleries de la gauche. “Sarkozy a exigé de ne passer ni sur la Chaîne Météo ni sur Equidia. On est quand même dans un pays très, très libre”, avait par exemple grincé le socialiste Laurent Fabius. Pas très étonnant donc de voir les macronistes exhumer aujourd’hui les déclarations de Valérie Pécresse, qui justifiait sans le moindre mal cette intervention multidiffusée. À noter cependant qu’à l’époque, le CSA avait décidé de décompter le temps de parole de Nicolas Sarkozy, considérant qu’il s’adressait aux Français “en tant que candidat présumé”. Reste à savoir si le gendarme de l’audiovisuel en fera de même avec Emmanuel Macron pour son entretien de mercredi, comme le demande par ailleurs l’écologiste Yannick Jadot. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/ Pour recevoir gratuitement notre newsletter quotidienne: https://www.huffingtonpost.fr/newsletter/default/
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