Quand le nuage de Tchernobyl ne présentait «aucun danger» pour la France...
par Libération
Nous sommes à la fin du mois d'avril 1986. Après l'explosion de la centrale de Tchernobyl (Ukraine), toute l'Europe suit fébrilement le parcours du nuage radioactif. Toute ? Non, un pays résiste encore et toujours à l'envahisseur : la France. Protégé par «le cyclone des Açores» et le panneau «Stop» du bulletin météo, l'Hexagone semble alors à l'abri de tout risque sanitaire. Valéry Giscard d'Estaing, président sortant, vient en personne rassurer le pays sur Antenne 2 : «Je crois que, d'abord, il faut rassurer les Français. Le nuage dont vous avez parlé tout à l'heure est un nuage qui dont la radioactivité, de toute façon, ne comporte pas de danger pour la population.» Des propos corroborés par François Cogne, directeur de l'Institut de Protection et de Sûreté nucléaire : «Il n'y a, de fait, aucune raison - de par les conditions météorologiques elles-mêmes - que quoi que ce soit soit mesuré en France.»
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