Quand le député MoDem Richard Ramos relaie une « fake news » en direct !
par Ça Zap - Zapping TV
Quand le député MoDem Richard Ramos relaie une « fake news » en direct ! Invité de l'émission « C Politique », dimanche, sur France 5, le député MoDem Richard Ramos a évoqué son combat contre la grande distribution. Sauf que dans son argumentaire, le parlementaire a relayé une fake news qui date de près de quarante ans. Le rôle d'un parlementaire est de défendre les intérêts de ses concitoyens. Mais, pour cela, mieux vaut être sûr de ses sources... Invité de l'émission C Politique, dimanche 11 février sur France 5, le député MoDem du Loiret Richard Ramos a repris en direct une « fake news ». Alors qu'il déballait des produits alimentaires à l'antenne, le député a évoqué l'additif alimentaire E330. Il n'a pas hésité à qualifier ce composant de « dangereux », « toxique » et « cancérigène ». Pour conforter son argumentaire il a ajouté : « C'est l'hôpital de Villejuif qui le dit », en brandissant une feuille de papier. « Le tract de Villejuif » Richard Ramos s'est en fait appuyé sur une célèbre « fake news », qui apparaît régulièrement dans le débat public depuis 1976. Baptisé « le tract de Villejuif », ce document recense 187 additifs alimentaires en les classant selon trois catégories : « inoffensifs », « suspects » et « toxiques-cancérigènes ». Selon ce texte, le E330 serait « le plus dangereux de tous ». En 1979, l'hôpital de Villejuif publie un démenti. Une plainte est même déposée pour usage de faux et une circulaire du ministère de la Santé alerte les préfets à propos de cette liste « fantaisiste ». Dans les années 1980, différents journaux sont condamnés pour avoir relayé cette fausse information. Réactions sur les réseaux sociaux En 1999, un autre démenti a dû être publié à la suite du succès du faux document à l'étranger : Royaume-Uni, Danemark, même la Commission européenne se fait avoir. Et cette « fake news » continue de circuler en 2018. L'intervention du parlementaire n'a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Le député, contacté par plusieurs médias, n'a lui pas souhaité réagir.
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