Quand la Corée du Nord mène Hollywood à la baguette...
par euronews-fr
La Corée du Nord aurait commandité la cyber-attaque dont a été victime Sony Pictures Entertainment le 24 novembre dernier. C’est ce qu’affirme une source gouvernementale américaine.Malgré son isolement diplomatique et économique, la Corée du Nord aurait investi dans une cellule de piratage capable de mener des cyber-guerres. Dite bureau 121, elle dépendrait du bureau général de reconnaissance, une agence d‘élite d’espion dirigé par les militaires. Ces informations émanent de transfuges nord-coréens, comme cet ancien professeur de science informatique, Kim Heung-Kwang, qui s’exprime depuis Séoul : “ces hackers sont les meilleurs et les plus talentueux en Corée du Nord. Ils font partie des cols blancs dans la société nord-coréenne, ils sont connus, reconnus, et respectés”. Suite aux menaces des pirates informatiques, au grand dam de la Maison Blanche et de nombreux cinéastes, hier Sony Pictures a annulé la sortie du film “L’interview qui tue!”, une parodie évoquant un projet d’assassinat du dirigeant nord-coréen. “Je pense que lorsque la menace passe de virtuelle à réelle, c’est là que les dominos commencent à tomber”, explique une journaliste d’Hollywood. “Avant il ne s’agissait que de fuites qui n’affectaient pas vraiment le public. Mais une fois que la menace est devenue réelle, qu’on parle de possible dommage physique, alors, il est quelque peu inévitable que des choix soient faits”. Plusieurs chaînes de cinéma ont en effet refusé de projeter le film, ce qui a mené Sony à déclarer, je cite, “nous partageons complètement leur intérêt souverain pour la sûreté de leurs employés et de leurs clients.” Sony qui doit en outre faire face à une plainte pour défaut de sécurisation émanant de 15 000 salariés.
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