Quand Hollande prend la droite à contre-pied après les attentats

par lejdd

Hollande, de nouveau général en chef http://www.lejdd.fr/Politique/VIDEO-Quand-Hollande-prend-la-droite-a-contre-pied-apres-les-attentats-de-Paris-760797 On peut penser ce que l’on veut de François Hollande. Mais lui que ses adversaires imaginaient pouvoir écarter du pouvoir après-demain d’une simple chiquenaude vient une fois de plus de le démontrer : mieux vaut ne pas le sous-estimer. Incapable d’inverser la courbe du chômage, arc-bouté sur un discutable ni-ni (ni Bachar ni Daech), discuté dans son propre camp, n’attendant rien de bon des régionales des 6 et 13 décembre, François Hollande, sur la défensive, avait choisi de tout miser en cette fin d’année sur la Cop 21 et la lutte contre le réchauffement climatique. Combat louable, peut-être même vital, mais qui n’est clairement pas le premier des soucis de ses compatriotes. Simplement, ce combat, se persuadait-il, allait démontrer son poids international, peut-être sa vista. Et puis voilà que surgissent ces attentats abominables et traumatiques, signés Daech. Et François Hollande, sous le choc, opère une double et spectaculaire mutation. Une mutation dont beaucoup ne le croyaient pas capable. Une mutation qui prend la droite à contre-pied. D’abord, adossé aux institutions de la Ve République, Hollande endosse les habits de général en chef, de protecteur des Français. Il rassure, ou s’y efforce. Et le regard porté sur lui, du coup, change. Ce n’est plus le socialiste, c’est le président. Ensuite, il fait en quelques heures voler en éclats le paysage politique, bousculant son propre camp, empruntant à la droite beaucoup de ses thèmes: état d’urgence, feu sur Daech reconnu comme l’ennemi N1, redécouverte de l’allié russe, proclamation de la nécessité d’un "pacte de sécurité" qui ,désormais, a vocation à se substituer au "pacte de stabilité", augmentation des effectifs de l’armée, des policiers et des magistrats. Et il est même question d’ ne remise en cause des accords Schengen. Ce n’est pas tout : perquisitions, levée du tabou sur la déchéance de nationalité des terroristes (quand ils ont la double nationalité). Voici que les policiers auront le droit de conserver leur arme hors-service et voici que les policiers municipaux, eux, pourront être demain armés. Beaucoup plus important : la France reconnaît, et sur quel ton, que le salafisme, l’l’islamisme radical est un danger pour la République, qu’il a déjà grignoté trop de territoires, qu’il faut le combattre. Or, à gauche et à droite, combien jusqu’ici de complaisances! Hollande a su trouver les mots, et d’abord renverser la table. Une triple leçon est en tirer : il convient décidément de ne pas sous-estimer celui qui, jadis, avait choisi de se ranger, au sein du PS, parmi les "transcourants" ; sans que l’on sache exactement où l’on va, on a changé de monde et la droite comme la gauche feraient bien, du coup, de changer de logiciel ; il sera toujours temps de s’occuper, le jour venu, de la présidentielle. Il s’agit aujourd’hui de rattraper le " temps perdu", et de combattre radicalement un islamisme radical (un "islamo-fascisme" disait naguère Manuel Valls) qui trahit l’Islam, mine la République et a déjà noyauté trop de terrains. Or cette guerre-là ne sera gagnée ni aisément ni vite. Alors, le reste…

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