Quand Édouard Philippe critiquait l’ambiguïté de Macron sur le plateau de l’Opinion
par Lopinionfr
Edouard Philippe, nommé lundi à Matignon, n’était pas tendre avec Emmanuel Macron en septembre, interrogé sur le plateau de l’Opinion alors qu’il était porte-parole d’Alain Juppé. «[px_nbsp:nbsp]Si la question, c’est[px_nbsp:thinsp]: “est-ce qu’Emmanuel Macron par sa personnalité, par son discours, séduit un électorat très au-delà de l’électorat de gauche auquel il revendique son appartenance[px_nbsp:thinsp]?”, la réponse est évidemment oui. A juste titre d’ailleurs, car dans ce que dit Emmanuel Macron, il y a plein de choses très intelligentes, très justes aussi[px_nbsp:nbsp]», concédait-il... avant d’attaquer. «[px_nbsp:nbsp]Moi j’ai toujours pensé qu’il y avait deux Macron[px_nbsp:thinsp]: celui du discours, avec lequel je suis très souvent d’accord, par sur tout, mais très souvent. Et que j’aime bien parce que c’est quelqu’un de sympathique et d’intelligent. Et il y a le Macron des actes, qui est celui qui murmure à l’oreille du président les mesures de la première partie du quinquennat, critiquait-il dans cette interview. C’est l’homme qui organise la politique économique de la France entre[px_nbsp:nbsp]2012 et[px_nbsp:nbsp]2015. Et c’est le ministre dont, objectivement, on ne peut pas dire qu’il ait fait des choses considérables. Le Macron des actes, c’est au fond un homme politique nommé par la grâce d’un Président qu’il va finir par trahir. Et qui fait, dans un gouvernement qui n’a pas dans l’ensemble une politique très satisfaisante, des petites choses. J’aime bien le Macron des discours, j’aime moins celui des actes[px_nbsp:nbsp]». Son futur Premier ministre ne croyait d’ailleurs guère à la victoire d’Emmanuel Macron: «[px_nbsp:nbsp]Tous les ovnis – pardon de le dire comme ça, ce n’est pas péjoratif dans mon esprit – mais tous les parcours un peu surprenants qui ont été tentés de rentrer dans la vie politique se sont soldés par des échecs assez rapides (...). On a parlé de Villepin qui connaissait très bien le monde de la politique de l’intérieur, dont on s’est rendu compte en réalité qu’il n’avait ni les troupes, ni la structuration, ni même l’habitude (...). C’est un peu la même question que de savoir si on pouvait nommer comme ça, à la tête d’une grande entreprise de distribution alimentaire, quelqu’un qui n’a jamais vendu quelque chose. Je crois que ça pose un problème[px_nbsp:nbsp]».
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