Le ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, a réuni mardi ses recteurs pour évoquer la multiplication des incidents liés à l'abaya. Cette tenue ample, pas interdite par la loi, mais prohibée dans les établissements car considérée comme signe d’appartenance religieuse, joue sur une ambiguïté source de conflits.
Sur les réseaux sociaux, elles sont nombreuses à promouvoir l'abaya, une tenue religieuse islamique. Le phénomène inquiète le ministre de l'Éducation, car selon Pap Ndiaye, l'abaya séduit de plus en plus les jeunes musulmanes du pays.
Le mois dernier, 438 atteintes à la laïcité ont été recensées par les rectorats, dont 56 % pour port de signes et de tenues à visée religieuse. Et en haut de la pile de vêtements : l'abaya, dont l'ambiguïté est source de conflit. Car contrairement au voile, dont le caractère religieux est établi, les chefs d'établissement doivent interpréter l'intention de l'élève qui se présente en abaya. Selon la circulaire d'application de la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques,
Et en novembre dernier, dans un texte adressé aux recteurs d'académie, Le ministre de l'Éducation précise que la loi interdit le port de tenues qui, par intention, ont clairement un objectif de signifier ou revendiquer l'appartenance ou à faire du prosélytisme religieux. De leur côté, les professeurs se disent victimes de la situation, et dénoncent un manque de consignes claires.
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