Qu'apprend-on à l'ENA ?
par LePoint
Il serait exagéré de parler de campagne de publicité. Les clips destinés à attirer plus d'étudiants vers l'École nationale d'administration (ENA) demeurent en effet très confidentiels. Ils ne sont disponibles que sur le site de l'école ainsi que sur des plateformes de vidéos en ligne où certains d'entre eux ont été visionnés par moins de dix personnes en cinq jours. https://is.gd/LUqxRR« Vous rêvez de devenir acteur… des politiques publiques ? Sautez le pas. #2018concoursena. Inscriptions jusqu'au 27 avril 2018. » Sur le même format, l'école a posté quatre autres courtes vidéos : « Vous auriez voulu être un artiste… du management public ? » ; « Une vocation d'exploratrice… de la diplomatie française ? » ; « Envie de passer pro… au service de l'État ? » ; « Une carrière de pilote… de projets européens ? » Les fondateurs de l'école seraient bien surpris de cette stratégie publicitaire un peu potache, qui vise à enrayer une crise des vocations qu'ils ne pouvaient pas imaginer.Les candidats, tout d'abord, sont moins nombreux que par le passé. « Le concours de l'ENA maintient, mais avec difficulté, son attractivité », regrettait déjà dans son rapport le jury du concours 2015, constatant que le nombre de postulants a baissé de 6,58 %. L'année suivante, il remonte de 2,17 %, mais c'est le taux d'absentéisme qui flambe, en augmentation d'environ 4 %. En 2017, il n'y a que 1 368 candidats contre 1 550 en 2016. La chute est particulièrement sensible pour le concours externe (924 inscrits contre 1 096 un an plus tôt), avec un taux d'absentéisme qui s'aggrave encore légèrement.
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