Procès France Télécom. Les prévenus nient toute « globalisation » de la souffrance dans l'entreprise
par Kangai News
Dans le procès France Télécom, les anciens dirigeants contestent toujours les accusations de harcèlement moral. Malgré les nombreux témoignages, la confusion règne quant aux responsabilités de chacun des prévenus dans la vague de suicide qu'a connu l'entreprise à la fin des années 2000. Comment en est-on arrivé à une telle vague de suicides à France Télécom ? Voilà l'épineux défi auquel s'attelle le tribunal de Paris. Pour la première fois, une société du CAC 40 doit affronter la justice pour « harcèlement moral ». Trente-neuf cas, dont dix-neuf suicides et douze tentatives, sont étudiés jusqu'au 12 juillet. Sept anciens responsables sont accusés d'avoir mis en place un système de harcèlement afin de pousser les salariés à quitter l'entreprise dans le cadre d'un plan de 22 000 départs volontaires. La sociologue Fanny Jedlicki, qui a enquêté en interne à partir de l'été 2009 sur la prévention des risques psychosociaux, décrit un « climat de peur » où de nombreux salariés craignaient d'être forcés au départ.
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