Prix de l'essence: les aides de Castex pour les routiers, pêcheurs et agriculteurs

par Huffington Post

PRIX DE L’ÉNERGIE - “Ne pas nous exposer, sans protéger nos entreprises et notre pouvoir d’achat”. Comme il l’avait promis devant l’Assemblée nationale dès le 1er mars et comme s’y était engagé le lendemain Emmanuel Macron, Jean Castex a dévoilé ce mercredi 16 mars un plan dit “de résilience économique et sociale”, présenté comme la réponse gouvernementale aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine. “Résilience au sens de plus de résistance et d’autonomie pour les années à venir, mais en étant efficace à très court terme”, a expliqué Jean Castex lors de sa présentation. L’annonce principale pour les Français avait déjà été faite par le Premier ministre ce samedi dans les colonnes du Parisien: avec le renforcement du “bouclier tarifaire” et la remise de 15 centimes d’euros par litre de carburant pour les automobilistes et motards à partir du 1er avril dans les stations-service. Cela pendant 4 mois pour faire face à la montée des prix à la pompe. Dispositif étendu au gaz naturel et GPL Le Premier ministre a confirmé, sans surprise, ce mercredi que ce dispositif sera accessible pour les entreprises: comme les taxis, les transporteurs, les routiers ou les agriculteurs. Le dispositif sera également étendu au gaz naturel véhicule et au Gaz de pétrole liquéfié (GPL) vendus en station, a-t-il également précisé. Le gouvernement s’engage donc à ce que cette baisse de 15 centimes bénéficie aux entreprises de transports. “Cela représente une aide financière de près de 1.500 euros sur le plein d’un camion sur 4 mois”, a précisé le Premier ministre. Le ministre Jean-Baptiste Djebarri doit réunir les acteurs du secteur des transports dans les prochains jours pour définir, par ailleurs, un “complément d’aide” capable de “subvenir aux pertes des dernières semaines”. La hausse s’élèvera enfin à 35 centimes par litre de gazole de pêche pour les pêcheurs. Cela jusqu’à fin juillet. L’État va enfin provisionner une enveloppe de 400 millions d’euros pour financer une aide aux éleveurs qui font face à l’envolée du coût de l’alimentation des animaux. Les distributeurs, comme Total, doivent eux apporter des réponses coordonnées avec le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, pour baisser autant que possible leurs marges et donc le prix à la pompe. Outre la hausse du prix des carburants, le déclenchement du conflit et la mise en place des sanctions occidentales contre le régime russe ont totalement perturbé de nombreuses chaînes d’approvisionnement, ainsi que les débouchés de certains exportateurs. C’est notamment le cas dans l’agriculture, où les producteurs français craignent de manquer d’engrais et d’alimentation pour le bétail, la Russie et l’Ukraine étant d’importants fournisseurs. “Des filières qui connaissaient déjà des tensions d’approvisionnement à cause de la reprise mondiale”, a rappelé Jean Castex. “L’État ne s’est pas enrichi sur le dos des Français” “Nous sommes aux côtés des Ukrainiens, nous continuerons de les aider par un soutien diplomatique et économique”, ainsi que dans l’accueil des réfugiés, a réaffirmé le Premier ministre ce mercredi, ajoutant que la réponse passée par des sanctions contre la Russie. “Nous n’hésiterons pas à les durcir encore si la situation l’exige”, a prévenu le chef du gouvernement, même “si nous espérons que la raison reprendra ses droits”. “Nous devons nous préparer à une crise longue, en acceptant que nos décisions et celles de demain aient des conséquences sur la Russie et sur notre propre économie”, a ajouté Jean Castex. Le Premier ministre a enfin confirmé la prolongation des prêts garantis par l’État (PGE), des reports de charges fiscales et sociales et du dispositif de recours à l’activité partielle qui ont “fait leurs preuves” pendant la crise sanitaire. Ces outils “seront adaptés aux spécificités de cette crise”. Le prêt garanti par l’État (PGE), que les entreprises en difficulté pouvaient souscrire pour soutenir leur trésorerie depuis le début de la crise sanitaire et jusqu’au 30 juin prochain, sera renforcé. Le plafond que les entreprises peuvent emprunter passera de 25% de leur chiffre d’affaires à 35%. “L’état est et sera au rendez-vous”, a promis le Premier ministre, rappelant les dispositifs déjà pris depuis la montée de l’inflation en France: le tarif du gaz bloqué, le chèque énergie, l’indemnité inflation de 100 euros versée à 38 millions de personnes ou encore la revalorisation de l’indemnité kilométrique. “L’État ne s’est pas enrichi sur le dos des Français”, les mesures étant “supérieures et plus coûteuses que l’augmentation des recettes fiscales”, a également expliqué Jean Castex. ----- Abonnez-vous à la chaîne YouTube du HuffPost dès maintenant : https://www.youtube.com/c/lehuffpost Pour plus de contenu du HuffPost: Web: https://www.huffingtonpost.fr/ Facebook: https://www.facebook.com/LeHuffPost/ Twitter: https://twitter.com/LeHuffPost Instagram: https://www.instagram.com/lehuffpost/

Vidéo suivante dans 5 secondes

Autres vidéos

Liens commerciaux