Prisons. Blocages partout en France, en attendant une rencontre avec la ministre.

par Ça Zap - Zapping TV

Prisons. Blocages partout en France, en attendant une rencontre avec la ministre. Les surveillants de prison sont en colère après une série d'agressions survenues depuis début janvier. Ils réclament de meilleurs salaires et de meilleures conditions de sécurité. Les syndicats ont rejeté dimanche les propositions du gouvernement. En attendant une nouvelle rencontre lundi midi avec la Garde des Sceaux Nicole Belloubet, plusieurs prisons françaises sont bloquées par les surveillants. Plusieurs prisons partout en France étaient bloquées lundi matin à l'appel des syndicats avant une rencontre prévue dans la journée avec la ministre de la Justice Nicole Belloubet pour reprendre les discussions sur leurs revendications salariales et sécuritaires. Lundi matin « 115 établissements étaient bloqués en France » sur les 188 du pays, selon le secrétaire national de FO Emmanuel Baudin. Aucun chiffre n'était disponible pour l'heure auprès de l'administration pénitentiaire. Selon l'Ufap-Unsa, ce sont 120 établissements qui sont bloqués ce matin. Les syndicats ont appelé à un « blocage total » des 188 établissements en France à partir de 06 h lundi, un mouvement reconductible « jusqu'à ce que le gouvernement entende (leurs) revendications », ont prévenu les responsables de la CGT et de FO. Reprendre le dialogue Dans la nuit, Mme Belloubet a indiqué souhaiter « reprendre immédiatement le dialogue ». « C'est la raison pour laquelle elle recevra, dès ce jour, l'ensemble des organisations syndicales représentatives », précise son ministère. À Fleury-Mérogis (Essonne), plus grande prison d'Europe avec plus de 4 300 détenus, environ 150 surveillants étaient rassemblés peu après 7 h et bloquaient l'accès à la prison au moyen de barricades faites de pneus et de palettes.. « Je compte sur vous pendant ces négociations pour bloquer ! », a lancé sur place aux grévistes le secrétaire général de FO Emmanuel Baudin, les appelant d'ores et déjà à « revenir demain ». Mobilisation en régions Dans l'ouest, le mouvement est largement suivi ce lundi. La maison d'arrêt de Nantes étaient bloquée ce lundi matin par une centaine de surveillants.Idem à Coutances, ou à Caen où les surveillants bloquent également l'entrée de la maison d'arrêt. À Alençon, tout était bloqué et les surveillants décidés à rester toute la journée si nécessaire : A Rennes, l'accès à la prison de Vezin le Coquet est également bloqué. À Fresnes (Val-de-Marne), ils étaient une cinquantaine à s'être rassemblés dans le calme. La mobilisation était aussi suivie dans le reste de la région parisienne (Melun, Villepinte) et dans plusieurs villes en région. Des blocages ont ainsi été mis en place à Metz et Sarreguemines (Moselle), Saint-Mihiel et Montmédy (Meuse), Écrouves, Nancy et Toul (Meurthe-et-Moselle), Strasbourg et Oermingen (Bas-Rhin), Mulhouse et Ensisheim (Haut-Rhin). En Auvergne-Rhône-Alpes, les principaux établissements sont bloqués, tout comme dans le Grand Est. Toutes les prisons étaient bloquées en Occitanie, selon des syndicalistes locaux. Série d'agressions L'agression de surveillants le 11 janvier par un détenu jihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) a provoqué la colère des surveillants, qui jugent leur profession dangereuse, mal reconnue et sous-payée. Une série d'agressions les jours suivants a ravivé la colère des agents, entrés lundi dans leur deuxième semaine de mobilisation. La dernière en date s'est produite samedi, à la prison de Borgo en Corse, où deux gardiens ont été blessés à l'arme blanche. Samedi les deux syndicats ayant participé aux négociations avec le gouvernement, l'Ufap-Unsa (40 %) et la CGT-Pénitentiaire (environ 15 %) ont refusé de signer le « projet d'accord », jugé en-deça des attentes (indemnités, statut, création d'emplois insuffisante). FO-Pénitentiaire, qui n'a pas participé aux discussions, a appelé à « amplifier la pression » pour faire notamment entendre des revendications salariales. Les trois principaux syndicats demandent des revalorisations : soit indemnitaires (pour l'Ufap), avec une revalorisation des primes de nuit ou de pénibilité, soit statutaires (pour FO et la CGT), avec le passage pour les agents de la pénitentiaire de la catégorie C à la catégorie B.

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